La présence de graffitis politiques sur les pentes et le plateau de la Croix-Rousse n’a rien de nouveau. Depuis des décennies on peut voir des graffitis à caractère politique même si depuis une quinzaine d’années leur proportion s’est affaiblie au profit des graffitis artistiques qui ont explosé tout comme la culture calligraphique hip-hop.
Cependant depuis le mois de décembre environ, on constate une nette recrudescence des tags politiques. Que ce soit à la bombe, au marqueur ou encore avec des pochoirs, on trouve ces tags de partout. Sur les murs évidement mais aussi au sol, sur des cabines téléphoniques, des poubelles, des banques, ou encore des agences immobilières, bref, sur à peu près tout support un tant soit peu lisse.
« Insurrection »
« A bas Sarko »
« Grève générale »
« En France comme en Grèce, l’État assassine »
« Fuck money »
« Soutien au DOM »
« Vivre libre ou mourir »
« Nous ne payerons pas leur crise »
« Brule ta banque »
« Réactivez votre conscience »
« Bloquons-tout »
« No Border No Nation »
« Nick la BAC » ... ou encore...
« Emeute toi »
« Rêvolte toi »
« Les voleurs c’est les patrons » etc...
Tous ces slogans ont colonisé les espaces vides et les murs gris.
Cela n’est pas pour nous déplaire. Ces tags, au-delà de faire écho à l’actualité participent à préserver l’identité du quartier. La gentrification [1] est plus difficile, le mouvement d’aseptisation du quartier est gêné.
D’ailleurs la municipalité ne s’est pas trompée. On a pu ainsi constater que les tags à connotations politiques sont systématiquement effacés avant les autres graffitis. Sur certains murs les graffitis politiques étaient repeints dès le lendemain quand les tags artistiques pouvaient rester plusieurs semaines sur ces mêmes murs.
D’après un article du Progrès, il y a quelques semaines, la municipalité semblait reconnaitre avoir donné des consignes dans ce sens.
Alors continuons à écrire sur les murs, continuons la bataille du graff à la Croix-Rousse et ailleurs.
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