Le revenu universel est dans l’air du temps. La diversité des avatars nominaux qu’il revêt -salaire à vie, allocation universelle, revenu garanti/de base/citoyen etc. – atteste de sa vigueur dans le champ intellectuel et politique. Des projets inspirés par Milton Friedman (repris en France notamment par Alternative libérale et M. Alain Madelin) à ses conceptions plus progressistes (celles de MM. André Gorz, Toni Negri ou Bernard Friot), il figure dans nombre de programmes de mouvements, réseaux, groupes, partis parlementaires comme extra-parlementaires.
Si pour les premiers libéraux, ce revenu s’inscrit dans une logique de démantèlement de la protection sociale comme clause de sauvegarde du système économique, pour les seconds, en déconnectant le revenu de l’activité productive, il prétend réduire les inégalités et éradiquer la pauvreté ; sinon constituer une première étape d’un processus révolutionnaire pour briser le joug de l’exploitation de l’homme par l’homme.
Au-delà de la disjonction théorique des sphères de production et de distribution, un tel projet de libération des potentialités humaines créatrices de richesses peut-il prendre chair sans s’opposer à l’ensemble des catégories capitalistes, à la centralité de l’argent ? Dans la société mondiale où saturation des marchés et surabondance des marchandises ne riment pas avec la saturation des besoins sociaux, toujours largement insatisfaits, le revenu universel est-il une solution ?
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