Les partis, associations ou syndicats ne nous représentent pas. Ce n’est d’ailleurs pas ce que nous souhaitons, car tout un chacun est son propre représentant. Nous voulons réfléchir tous ensemble à un monde où individus et nature priment sur les intérêts économiques. Nous voulons concevoir et construire le meilleur des mondes possible. Ensemble nous le pouvons et nous le ferons. Sans peur.

Les premières étincelles se sont embrasées dans les pays arabes, où des centaines de milliers de personnes ont occupé les places et les rues afin de rappeler à leurs gouvernements que le peuple détient le véritable pouvoir. Peu après les islandais se sont emparés des rues pour s´exprimer et décider de leur avenir ; le peuple espagnol n´a pas tardé à emplir les places des quartiers, des villages et des autres villes.
Actuellement, la flamme de la contestation s’est propagée rapidement à d´autres pays comme la France, la Grèce, le Portugal, l’Italie et la Turquie. Entre temps des échos surgissent en Amérique, en Asie et de nouveaux foyers de contestation apparaissent un peu partout. Les problèmes sont globaux et la révolution sera globale également, sans quoi notre appel ne saurait subsister. Le moment est venu de récupérer nos espaces publics pour discuter et construire tous ensemble l’avenir.

Le 19 juin nous faisons un appel à la #Globalrevolution. Nous vous invitons à agir pacifiquement sur les places publiques, nous vous invitons à la création d’espaces de rencontre, de débat et de réflexion. Il est de notre devoir de récupérer l’espace public et de décider ensemble du monde que nous voulons.

Prenons la place ! Prenons les rues !!
Peuple du monde, levez-vous !!!

RDV Place Bellecour à 19h le dimanche 19 juin 2011

takethesquare.net

#takethesquare
#globalrevolution

http://madrid.tomalaplaza.net/2011/06/11/llamamiento-a-la-movilizacion-global-19j/

Nous, indignées et indignés de la Belle Cour.

Nous sommes des personnes courantes et ordinaires. Nous sommes comme toi : des gens qui ont famille et amis et qui oeuvrent tous les jours pour vivre dignement, pour préserver nos libertés et donner un futur meilleur à celles et ceux qui nous entourent.

Malgré toutes nos différences, qu’elles soient sociales ou idéologiques, nous sommes tous très préoccupés et indignés par la situation politique, économique, sociale et environnementale que nous jugeons inacceptable.

C’est spontanément, sous l’inspiration des mouvements citoyens qui se soulèvent partout dans le monde (des pays d’Amérique Latine, la Tunisie, l’Egypte, l’Espagne, le Portugal, l’Islande, l’Italie, la Grèce...), que nous avons décidé de nous retrouver tous les soirs depuis près d’un mois.

En effet, cela fait bien­tôt un mois que nous nous réap­pro­prions l’espace et le temps, notre espace et notre temps, ceux de nos vies, réap­pro­pria­tion incar­née hum­ble­ment et iro­ni­que­ment sur le perron de la statue de Louis XIV, sur une des plus gran­des places d’Europe.

Initialement, un mot d’ordre nous a réuni : « Démocratie réelle main­te­nant », mot d’ordre par lequel s’expri­mait notre déter­mi­na­tion à vou­loir repren­dre en main nos vies, à écrire nous-mêmes notre Histoire.

Très vite, il a paru évident que nous avions un seul et même objec­tif : celui de chan­ger un monde qui ne nous res­sem­ble pas.

Un monde en crise déserté par l’avenir.

Un monde où notre habitat naturel est en grand péril, mettant en danger notre survie même.

Un monde d’images fac­ti­ces où notre créa­ti­vité est per­pé­tuel­le­ment cor­rom­pue et détour­née.

Un monde où notre vie quo­ti­dienne est résu­mée dans la publi­cité.

Un monde où les seuls liens qui nous unissent sont mar­qués du sceau de la cupi­dité et de la convoi­tise.

« Démocratie réelle main­te­nant » comme un appel à nous réveiller du mau­vais som­meil dans lequel nous sommes plon­gés.

Dans ce monde illu­soire, quel­ques esprits libres et cons­cients suf­fi­sent à refaire surgir la réa­lité vivante, celle qui rési­de dans chaque acte de nos huma­ni­tés assou­pies.

Pour cela, il ne faut cesser sous aucun pré­texte d’habi­ter cette créa­tion col­lec­tive accou­chée depuis un mois.

Pour cela, ne soyons plus dupes de ces forces inhu­mai­nes qui ne cher­chent qu’à nous réduire en de vils consom­ma­teurs aux cons­ciences amoin­dries et à nous can­ton­ner dans une précarité où toute perspective d’épanouissement est absente.

Ne deve­nons pas des nains alors que nous sommes des géants.

Actuellement, la flamme de la contestation s’est propagée rapidement dans une quarantaine de villes en France et dans près de 700 dans le monde : Grèce, Portugal, Italie, Turquie, pays d’Amérique et d’Asie. De nouveaux foyers de contestation apparaissent un peu partout. Les problèmes sont globaux et la révolution sera globale, sans quoi notre appel ne saurait subsister. Le moment est venu de récupérer nos espaces publics pour discuter et construire tous ensemble l’avenir.

Pour cela, le samedi 18 juin à partir de 15 heures, dans la ville de Lyon, il sera monté un campement dans un lieu qui ne sera révélé qu’au dernier moment.

Pour cela, le dimanche 19 juin, répondant à l’appel international de l’Espagne, nous organiserons à partir de 15 heures, une grande mobilisation pour rendre visible nos revendications. Cet évènement aura lieu sur la place Antonin Poncet.
Il sera l’occasion de nous retrouver, d’échanger nos idées en assemblée populaire, de partager un repas. Cette soirée ponctuée de musiques et festivités sera l’occasion pour nous, citoyens, de retisser des liens.

C’est pourquoi, nous convions toutes personnes de bonne volonté à nous rejoindre pour soutenir, partager et habiter notre initiative, votre initiative !

Soyons-en per­sua­dés, notre cri d’espoir, le monde va l’enten­dre et ne plus l’oublier !