Fiertés 2011 : L’égalité ne s’obtient pas à coup de bulletin de vote !

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La CGA appelle à rejoindre le bloc unitaire transpédégouine et féministe à la Gay Pride : On n’est pas là pour décorer, on détruira votre société !

Depuis la révolte de Stonewall et les premières luttes menées en France, chaque fois qu’a reculé l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie sur le plan institutionnel comme au niveau populaire, c’est grâce à des années de lutte menées par lesbiennes, les gays, les bi et les trans, appuyées dans un certain nombre de cas par une partie du mouvement social.

Privés du droit de vote, les lesbiennes, bi, gays et trans sans papiers y ont joué un role déterminant. Le slogan dela LGBT pride 2011 à Lyon les exclut de fait, comme il exclut toutes celles et ceux qui ont lutté pendant des années pour l’égalité, sans passer par le lobbying électoral, du Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) aux groupes de libérations homosexuel en passant par les gouines rouges, qui appelaient à la subversion de l’ordre bourgeois et patriarcale dans une société ou l’homosexualité était considérée comme une maladie. Ce sont leur lutte qui ont conduit à toutes les avancées contre l’homophobie, alors que l’ensemble de la classe politique, de l’extrême gauche aux fascistes, consdérait l’homosexualité comme une déviance.

Violence homophobe et transphobe

Même s’il est nécessaire de combattre les lois homophobes et transphobes, l’homophobie et la transphobie ne disparaitront pas par des actes législatifs : elle sont le produit d’un système social, l’hétéropatriarcat, porté et défendu par l’ensemble de la classe politique. Ce système qui organise la domination masculine et impose comme norme l’hétérosexualité obligatoire, autour de rôles masculins et féminins imposés, produit l’homophobie, lesbophobie et la transphobie en définissant comme « anormales » les orientations sexuelles autre que l’hétérosexualité, les comportements qui ne cadrent pas avec les stéréotypes masculins et féminins. Un tel système veut bien « tolérer » à la marge des lesbiennes et des gays réduits au rang de consommateurs ou électeurs potentiels, tant qu’ils et elles se conforment aux rôles masculins et féminins dominants. Mais il opprime et stigmatise toutes celles et ceux qui ne rentrent pas dans le cadre dominant.
Ce système produit les agressions quotidiennes, violences homophobes et transphobes. Les représentations qu’ils véhiculent encouragent les agresseurs au passage à l’acte. L’Etat fait mine de réprimer les manifestations les plus apparentes de la violence homophobe, mais y contribue par ailleurs en véhiculant des représentations normatives, des programmes scolaires à sa représentation de la sexualité et de la famille. Plus encore, il double cette violence d’une discrimination légale.

Pour mettre fin à la violence homophobe et transphobe : ne compter que sur nos luttes, combattre l’hétéropatriarcat !

Nous ne mettrons pas fin à la violence homophobe et lesbophobe en comptant sur l’intervention de l’Etat, ou de partis politiques en recherche de clientèle électorale : ceux-ci, le moment venu, n’hésiterons pas à se ranger par opportunisme derrière l’homophobie et la transphobie dominante dans la société, et à sacrifier les intérêt des lesbienne, des gas, des bi et des trans.

Il faut organiser l’autodéfense face aux agressions, pour dissuader les agresseurs. Il faut aussi combattre tous les discours qui légitiment ces agressions, les cautionnent (par choix ou indifférence) et qui les rendent possible. A l’école, au travail, dans les médias...
Cela passe par la lutte au quotidien contre les normes dominantes, la recherche d’alliés dans ce combat qui ne soient pas des alliés de circonstance, au gré des opportunités politiques/.. L’affirmation que chaque personne a droit de vivre son orientation sexuelle librement, sans avoir à se cacher dans un ghetto commercial pour celles et ceux qui le peuvent, ou à vivre dans la peur pour celles et ceux qui n’en ont pas les moyens, parce qu’ils et elles appartiennent aux classes populaires.

Coordination des Groupes Anarchistes

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La plume noire, 8 rue Diderot , 69001 Lyon
Permanences mercredi 17h-19, samedi 15h-19h
Émission Idées Noires, tous les mercredis 20h-21h sur le 102.2 Mhz de Radio Canut
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