Peut-être avez-vous vu sur les panneaux publicitaires destinés à la propagande municipale une belle affiche multicolore annonçant les « 19es rencontres internationales pour la paix », avec un gros logo de la ville et en petit au-dessus « diocèse de Lyon » et « Communauté Sant’Egidio ».
Ces rencontres sont en fait l’occasion pour cette sous-secte catholique de renforcer ses réseaux diplomatiques et d’imposer un peu plus les doctrines religieuses dans la gestion des conflits géopolitiques. Ainsi, au milieu des interventions de tout ce que l’humanité compte de variétés de "croayants" (cathos, protestants, musulmans, orthodoxes, juifs, bouddhistes, ...), qu’ils se disent philosophes ou curés-en-chef, figurent un certain nombre de politiciens de plus ou moins haut niveau ; citons en vrac : des parlementaires italiens et allemands, Bernard Kouchner, Michel Camdessus (gouverneur de la Banque de France et ex-directeur du FMI), Armando Guebuza le président du Mozambique, et bien évidemment notre ministre national de la matraque et du goupillon, le nabot malfaisant, à la recherche lui aussi de réseaux internationaux.
Les politicards locaux [1] aussi étaient présents, Collomb et Queyranne en tête, et c’est bien normal vu ce qu’ils ont, enfin ce que nous avons raqué pour permettre à la diplomatie vaticane de faire sa pub : la ville de Lyon, le Conseil régional et le grand Lyon ont lâché 100 000 € chacun, la palme revenant au Conseil général qui a quant à lui versé 300 000 €, cela sans compter les 200 000 € offerts « en nature » (?) d’après un élu du parti radical de gauche. Collomb s’explique en avançant qu’il « trouve intéressant » ce que fait Sant’Egidio, et qu’il est « pour le dialogue et la tolérance ».
Rappelons que son collègue Queyranne a fait voter la semaine dernière une subvention de 190 000 euros aux organisations patronales [2] pour « financer le dialogue social » ... Un million d’euros en une semaine pour « dialoguer », ça fait cher le téléphone "rose" ...
Pour ceux qui n’auraient pas compris en quoi consiste la paix des curés, des "socialistes" et des petits traîtres balladuriens, on signalera que l’inauguration à l’auditorium de la Part-dieu s’est déroulée sous haute surveillance policière, avec une cinquantaine de flics de toutes sortes : CRS, municipaux, gardes mobiles (ceux qui se prennent pour des "robocops") ; enfin l’esprit pacifique et humaniste de l’événement s’exprimait pleinement par la présence de "snipers" cagoulés sur les toits de l’auditorium (qui nous observaient avec la lunette de leur fusil, ça fait bizarre !). Cependant la flicaille n’était pas là pour faire respecter la loi ... de séparation de l’Église et de l’État.
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