Communiqué de presse intersyndical CGT, FIDL, FSU, Solidaires, UNEF, UNL
Le Rhône et Lyon ont été marqués depuis plusieurs années par la violence d’extrême droite et les tentatives de positionnement « social-national » de divers groupes fascisants.
Attaques contre des militants de gauche et des locaux associatifs (librairie libertaire), syndicaux (CNT, Union Locale CGT 5/9) ou politiques (PCF), des couples ethniquement mixtes, violences homophobes, provocations lors des manifestations pour le mariage pour tou-te-s.
Ouverture de l’école de « sciences politiques » de Marion Maréchal-Le Pen.
Ré-implantation du GUD à l’université Lyon 3, mué depuis en « Pavillon noir » et « Bastion social », supposé mêler action en faveur des pauvres (blancs et « Français de souche » uniquement, bien sûr) et entraînement à l’autodéfense.
Toujours dans cet objectif de détourner les luttes sociales, tout récemment, les « Identitaires » se sont insérés dans des manifestations lyonnaises de « Gilets jaunes » pour tenter de les gagner à leurs slogans xénophobes.
Cette forte présence lyonnaise ne doit pas cacher les actes tout aussi graves perpétrés dans l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes (des « Bastions sociaux » ont aussi été ouverts à Chambéry et Clermont-Ferrand, essaimant la même violence).
Si la mobilisation des forces progressistes a permis de les contenir (les autorités préfectorales ont fermé le « Bastion » de Lyon, celui de Clermont s’est dissout après l’arrestation de 2 de ses membres), la vigilance reste encore nécessaire et les organisations syndicales doivent trouver les arguments et les méthodes pour convaincre les salarié-e-s que le vernis « social » des nationalistes cache le soutien au patronat et la répression de tout mouvement réellement émancipateur.
Le collectif intersyndical national « Uni-e-s contre l’extrême droite, ses idées et ses pratiques » (CGT, FIDL, FSU, Solidaires, UNEF, UNL) s’est constitué il y a 5 ans avec cette volonté, et a organisé plusieurs journées en régions pour analyser les méthodes de l’extrême droite et proposer des réponses en direction des salarié-e-s.
L’actualité évoquée plus haut l’a conduit à choisir Lyon pour y tenir une journée de réflexion le 14 février 2019, autour notamment des thèmes du soutien aux migrant-e-s, de l’ampleur européenne des menaces fascistes, de leurs diverses formes d’implantation et de communication, ainsi que des luttes féministes contre ces idées.
C’est dans ce cadre que se tiendra la journée de réflexion de 9 h à 17h, le jeudi 14 février, à la Bourse du travail de Lyon, place Guichard.
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