Nous en avons déjà parlé sur Rebellyon.info le 29/12/2010 dans cet article qui retrace bien la situation actuelle de ce pays sur le site du Comité d’Annulation de la Dette :
Quand l’Islande réinvente la démocratie
Les membres du Conseil Constitutionnel de l’Islande, élus le 27 novembre 2010 au suffrage universel (mais il faut relativiser l’enthousiasme, car c’est seulement par 36% des personnes en âge de voter qu’ils ont été élus) commencent à proposer des articles pour la nouvelle Constitution.
Ce qui est novateur, c’est que l’ensemble de la population peut désormais, en utilisant internet, faire des commentaires, des propositions qui sont automatiquement joints aux textes officiels avant un vote par référendum de cette nouvelle Constitution. Elle va remplacer celle de 1944, et elle en avait bien besoin puisqu’elle avait été copiée à l’époque sur la constitution de l’ancien colonisateur, le royaume du Danemark.
La nouvelle Constitution islandaise est en train de s’écrire petit à petit avec la participation des habitants, sans que les parlementaires, cette fois, en aient l’exclusivité. Lorsqu’il s’agit d’entreprises, cet appel sur internet à la participation du public, se nomme en anglais « crowdsourcing ». Mais, là le Conseil Constitutionnel islandais évoque la volonté d’impliquer les citoyens et les citoyennes dès le début du processus, et non pas seulement à la fin, lors du vote.
Et pour préparer ce travail, le Conseil Constitutionnel a largement développé sa présence sur internet : il a mis à la disposition des internautes des ébauches de textes depuis le mois d’avril, il publie sur son site web chaque semaine des propositions d’articles, qui peuvent être commentées sur ce site officiel et débattues sur internet par chaque Islandais-e. Les séances de travail du Conseil, ouvertes au public, sont retransmises en direct. On peut voir également sur internet des vidéos, des entretiens des 25 membres du Conseil, et des photos. Chacun, chacune peut s’apercevoir du développement du projet.
Le document final, prévu fin juillet, sera soumis à référendum. Les Islandais et les Islandaises voteront un écrit élaboré d’après le résultat de ce débat public dans lequel le Parlement ne pourra retoucher aucun point.
Un membre du Conseil Constitutionnel d’Islande, Thorvaldur Gylfason, a déclaré dans un article à The Guardian, de Haroon Siddique, être très surpris par l’ampleur de la participation des Islandais-es. « Il y a une très bonne volonté quant à ce que nous tentons de faire. Le public a ajouté beaucoup d’idées au débat. Ses commentaires nous ont beaucoup aidé et ils ont eu des effets très positifs sur le résultat. ». Et il rajoute : « Je crois que c’est la première fois qu’une constitution est en cours de rédaction essentiellement sur internet ! »
Bravo l’Islande, mais ceci dit, cela fait longtemps que l’on aurait dû s’y mettre à utiliser les outils actuels de communication. Mais dans nos régimes, en France par exemple, il s’agit pour nos gouvernants de ne céder en aucune manière un seul tantinet de pouvoir au peuple.
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