La ministre des armées Geneviève Darrieussecq, en visite à Lyon jeudi 21 octobre, a annoncé que l’hôpital Desgenette sera désormais réservé aux militaires pour « mieux remplir ses missions au niveau national ». Quel mission ? Pas celle de protéger les populations contre les pandémies et les accidents de la vie en tout cas. Derrière ces paroles se cache une fois de plus une casse du service publique de la santé. Pour les habitants de Bron et des communes avoisinantes, l’hôpital, certes militaire, accueillait tous les civils qui s’y présentaient. Il offrait alors un service de qualité avec souvent des temps d’attente bien moins important, surtout après que 30 ans de casse du service publique de la santé a fini par rendre les hôpitaux publiques surchargés et sous-dotés. Les habitants de Bron le savent bien, il était souvent bien plus intéressant d’aller à Desgenettes que dans les autres hôpitaux du secteur. Avant le milieu des années 2000 et l’ouverture des Hôpitaux Est, il a été pendant longtemps l’hôpital le plus proche pour de nombreux brondillant.e et offrait un service de proximité et de qualité. Des notions qui se font de plus en plus rare.
De plus, cette décision implique des conséquences désastreuses pour le personnel de l’hôpital, qui va considérablement devoir réduire ses effectifs. Actuellement, 420 personnes travaillent au sein de l’établissement. D’ici à 2023, elles seront 300 de moins, Sur les 190 civils, seulement une vingtaine devraient garder leur poste. « C’est une catastrophe », pour le secrétaire général de la CGT Pascal Lecapitaine, « le personnel est abattu » [1].
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