Vivre au quotidien scruté par un microscope d’entomologiste, comme des insectes, une impression qui se justifie de plus en plus à Lyon. Et ça ne va pas s’améliorer, loin de là. D’après Lyon Cap, qui se félicite de l’exploit, pas moins de 576 caméras vont être installées dans les rames de la ligne D :
Si le métro lyonnais est déjà équipé d’un système de vidéosurveillance, l’image captée est légèrement décalée en temps par rapport à la réalité et aucune caméra ne filme à l’intérieur des rames. Le Sytral a donc choisi d’équiper la ligne D d’un système similaire a celui déployé dans le métro de Rome ou dans celui de New-York. À terme, chacune des 36 rames de métro qui circulent sur la ligne D sera équipée de 16 caméras connectées.
Rome, New York. De quoi gonfler d’orgueil notre petit calife local. Avec une caméra tous les deux mètres, plus un centimètre ne sera censé échapper aux surveillant·es. Quand bien même l’efficacité de la vidéosurveillance n’a jamais été prouvée, au contraire. L’important, c’est de fliquer, et que l’industrie de la surveillance se porte bien.
L’article ne précise évidemment pas combien le coûteux dispositif sera facturé à terme aux usager·es. Mais ce sera certainement l’occasion pour la ville de justifier le refus de la gratuité des transports en commun pendant les épisodes de pollution aggravée (sauf entre les deux tours d’une élection municipale, évidemment).
Dès 2001, Collomb avait annoncé faire de Lyon « un laboratoire d’une politique alliant répression et prévention ». Et de la population, donc, ses cobayes. Pas sûr qu’ils et elles acceptent très longtemps leur cage de plus en plus surveillée, comme à Berlin :
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