Lock-out patronal à Véninov, ne laissons pas faire !

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Depuis deux ans, les ouvriers de Véninov luttent contre la fermeture de leur site et contre les licenciements. A l’initiative de la CGT Véninov, ils ont occupé le site pendant plus de deux ans, luttant pour trouver un repreneur.

Depuis deux ans, les ouvriers de Véninov luttent contre la fermeture de leur site et contre les licenciements. A l’initiative de la CGT Véninov, ils ont occupé le site pendant plus de deux ans, luttant pour trouver un repreneur.

Durant ces deux ans, ils ont reçu une solidarité continue de camarades syndicalistes CGT des entreprises du bassin, mais aussi de camarades en luttes contre les licenciements d’autres entreprises. C’est le cas des Fralib avec lesquels ils ont échangés sur leur perspective de reprise en scop, malheureusement peu envisageable localement au vu du process industriel mis en oeuvre et des investissements nécessaires.Cette lutte avait connu un rebondissement avec l’annonce d’une reprise de l’entreprise par Windhager, un capitaliste suisse.

A l’origine, celui-ci avait signé un protocole lui accordant les marques, les machines et les process en échange de la reprise d’une quarantaine de salariés sur les 90 de départ. Une cinquantaine d’ouvriers restaient déjà sur le carreau. Mais dès le départ, le patron n’avait pour perspective que de récupérer la marque et les cylindres (Véninov et Vénilia sont des marques réputées de toile cirée) et de délocaliser la production.

Alors que le protocole prévoyait la reprise des ouvriers en décembre 2012, le repreneur a joué la montre pour finalement n’annoncer que la reprise de 20, puis de 13 salariés à temps partiel, et ce sur des contrats bidons puisque certains était rédigé au nom d’une société sans existence légale !

Sur les 20 ouvriers qui continuaient à lutter depuis deux ans, 7 sont restés sur le carreau, et parmis eux l’ensemble des militantEs syndicalistes CGT de la boite. La répression antisyndicale est claire, puisque ce qui est reproché aux ouvriers syndicalistes, c’est de « manquer de motivation pour le redémarrage de l’activité ». Un comble après 2 ans de lutte sans relache.

Ce jeudi 11 au soir, le patron a appelé la police pour lui demander de virer les ouvriers en lutte du site, prétextant être en danger. Pourtant les ouvriers sont restés calmes face à ces provocations.

Ce vendredi matin, lorsqu’ils sont arrivés sur le site, ils ont constaté que les patrons avaient cadenassé la porte et s’étaient enfermés à l’intérieur, refusant tout accès aux ouvriers en luttes considérés comme « extérieurs à l’entreprises ». La solidarité a immédiatement joué, puisqu’à 11 heures, c’est une centaine de militantEs CGT, de différentes entreprises du bassin, qui se rassemblaient devant la porte de l’usine à l’appel de l’Union locale CGT de Vénissieux-Saint-Fons Feyzin. Déterminés à ne pas se laisser dépossèder de leur outil de travail, les camarades appellent les soutiens à se relayer devant les portes de l’usine durant le week-end, et à un nouveau temps fort de soutien ce lundi 14 à 11 heures (Rue Etienne Maréchal à Vénissieux).

Solidarité avec les ouvriers de Véninov en lutte

Un militant syndicaliste libertaire CGT

Sur le positionnement municipal dans la lutte de Véninov :

Oui à la solidarité, non à la division nationaliste et raciste :

Si la mairie a apporté son soutien dès l’origine aux ouvriers en lutte, certains propos qu’elle tient sont tout bonnement écoeurant. La maire de Vénissieux (présidente du comité de soutien aux Véninov) a déclaré au cours de ce rassemblement avoir rétorqué au patron qui arguait de la « sécurité » pour appeler les flics jeudi que « c’est l’engagement de la municipalité (...)qui a évité qu’il y ai 200 roms installés sur le site ».

Mobiliser les stéréotypes racistes sur les roms dans un combat ouvrier est inacceptable et indigne, loin des valeurs du mouvement ouvrier dont elle se réclame à grand cris. Ces propos s’inscrivent dans des relents nationalistes particulièrement prononcés au PCF de Vénissieux, qui par ailleurs insiste sur le « patriotisme économique » plutôt que sur la solidarité de classe, contribuant à diffuser l’idéologie nationaliste plutôt que de la combattre dans la classe ouvrière, dans une période de développement du fascisme.

Syndicalistes libertaires, nous pensons que le patriotisme est l’arme des patrons pour nous diviser, et qu’il est du devoir comme de l’intérêt du mouvement ouvrier de le combattre en lui opposant la solidarité internationale de classe.

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