Ce serait bien qu’un de ces jours Lordon, ou Mélenchon, ou Wagenknecht, ou tout autre représentant de cette gauche teeeeeellement anticapitaliste qu’elle veut d’abord abattre la finance et « organiser la sortie de l’euro » avant de condescendre à défendre le droit des migrant.e.s à ne pas crever noyé.e.s ou fracassé.e.s aux pieds de nos forteresses – ce serait bien, donc, qu’ils nous expliquent ce qu’il convient de faire en attendant.
Puisqu’ils nous serinent que militer pour la liberté de circulation serait un truc de bobo-niaiseux- « gauche morale », qu’ils nous expliquent donc la bonne marche à suivre pour tenir leurs frontières. Car le problème, avec les frontières, c’est qu’il faut choisir : soit on est contre, soit on est pour, il n’y a pas de juste milieu. Et quand on est pour, on est forcément pour le système de surveillance qui va avec et qui, dans le climat que nous connaissons, ne peut être autre chose qu’un appareil de flicage de plus en plus furieux et homicide.
Au nom de l’anticapitalisme, faut-il se résoudre aux barbelés Concertina de Melilla qui tranchent les chairs jusqu’à l’os ? Aux coups de matraque et aux passages à tabac qui attendent les migrant.e.s sur la route des Balkans ? Aux destructions de tentes par la police française, aux confiscations de duvets, aux chasses à l’homme et aux centres de rétention remplis à ras bord où se multiplient les tentatives de suicide ?
>Semaine internationale d’action contre FRONTEX (30 septembre - 6 octobre)
L’agence européenne FRONTEX, chargée de la surveillance des frontières et de la « lutte contre l’immigration », fête ses 20 ans en octobre. Le collectif Abolish Frontex propose une semaine d’action contre l’entité du 30 septembre au 6 octobre 2024.
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