Mensonges des médias
Comme d’habitude en de pareils cas les médias dominants (presse, radio et télé), “chiens de garde du capitalisme”, ont repris immédiatement la version policière, la version du trust Carrefour dès l’annonce de la mort de Michael Blaise, sans être du tout gêné de salir la mémoire de ce jeune de 25 ans.
Par exemple, pour Le Progrès-Menteur Michael était « un SDF », et pour France-Inter « un jeune marginal ». Rien de tout ça ! D’origine Antillaise, à Lyon depuis plusieurs années, avec des problèmes psychologiques à partir du décès de son père en 2007 et sous tutelle, or selon des proches le connaissant bien qui sont formels, il avait un logement dans un foyer et suivait une formation dans la restauration collective. Il avait une famille, des amis, une copine.
Ils sont vraiment effondrés d’une telle mort et ils assurent que Michael était un garçon tout à fait calme et avenant.
Cependant, Le Progrès a repris la version fausse de Carrefour : « Trois agents de sécurité interviennent pour contrôler le jeune homme qui, selon des témoins, semble très nerveux », « Il est très agité, se débat violemment », et aussi « la direction affirmant pour sa part qu’il n’y a eu “aucune brutalité” face à “un individu extrêmement violent” », et de plus l’avocat de Carrefour, David Metaxas, a indiqué que les vigiles « ont agi avec tout le professionnalisme requis, ce qui est confirmé par l’enregistrement vidéo et sonore de l’interpellation et de la rétention ».
Bien au contraire, les bandes de vidéo-surveillance montrent un jeune homme « parfaitement calme » (dixit le Procureur de la République) au moment où il entre dans le “local de contrôle” de Carrefour. La violence n’est-elle pas du côté de Carrefour quand on sait que la vidéo-surveillance montre un moment qu’un vigile se lève et que Michael se prend un coup de poing dans le visage ?
La presse dit que ce jeune homme était « très alcoolisé » et que sa mort pouvait être due à un problème de santé antécédent. Or, après l’autopsie, on apprend que Michael ne présentait pas de pathologie antérieure pouvant expliquer la mort et qu’il n’avait consommé ni alcool, ni psychotropes.
Pour une fois, les bandes de vidéo-surveillance ne sont pas illisibles, elles n’ont pas été effacées malencontreusement, et le Procureur de la République, qui les a visionnées, contredit complètement la version première annoncée dans les médias.
Mort filmée sous la torture
Voilà ce qu’a déclaré le Procureur-adjoint de la République de Lyon, Jean-Pierre Dages-Degranges : « Ces faits sont très choquants, mourir pour une canette de bière ce n’est pas acceptable. Toutes les personnes qui ont visionné cette cassette ont été très choquées car on assiste à la mort en direct. »
« Trois hommes lui ont appuyé sur le dos en lui maintenant les jambes écartées. L’un d’eux est pratiquement allongé sur son dos à tel point que la victime, qui est à moitié allongée sur une table, a les pieds qui ne touchent plus terre. La scène dure une quinzaine de minutes. D’abord, la victime se plaint, elle crie, puis les cris s’estompent jusqu’à devenir des espèces de râles, puis plus rien du tout. »
« La pression continue durant encore six minutes, qui rendront impossible toute réanimation. »
Le rapport d’autopsie indique qu’il fait état d’hématomes au bras et au front et qu’il est mort par "asphyxie mécanique par compression de la cage thoracique et une obstruction des voies respiratoires supérieures".
On peut comprendre qu’il ait été tué en le torturant de la sorte, en lui écrasant les poumons et en lui maintenant la tête à la renverse sur le rebord de la table ce qui l’empêchait de respirer, tout en continuant alors qu’il était déjà dans le coma !
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