OSER : Les camps de la mobilisation après un nouveau refus du préfet

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Logement 2 compléments

Après plus d’un mois de grève pour l’association OSER, qui s’occupe entre autre des sans abris, les nouvelles, ne sont pas bonnes. Pas un sou pour eux selon le préfet. La mobilisation continue, les lundi, mercredi, et vendredi dès 17H30 devant la préfecture de Bourg en Bresse, en plus des marches organisées.

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Banderole au campement d’OSER à Bourg

34e jour de grève au FAR à Bourg-en-Bresse !

Après 20 jours de silence, le Préfet a souhaité recevoir notre porte-parole mercredi soir : 1 heure et demie de tête-à-tête pour nous dire qu’il ne remettait... pas un sou !

- la labellisation maison-relais pour l’hôtel « Le Temps des Cerises » a été refusée par le Comité régional de sélection : avis défavorable de la DDE avec le vieil argument qu’on est pas propriétaire des murs, et surtout avis réservé de la DDASS qui estime que les gens qui sont à l’Hôtel ne relèvent pas des maisons-relais, ils ne sont pas assez pauvres et déstructurés ! !
La Fondation Abbé Pierre a été jugée par le Préfet comme incompétente pour juger de qui doit être en maison-relais et des critères pour accéder à ce statut ! !
Ceci est un véritable scandale et une insulte aux résidents de l’hôtel !

- sur le reste, rien de tangible, notamment sur l’examen de notre déficit 2005 (budget du FAR) qui pourrait être pris en charge dans le cadre des crédits exceptionnels que vient de débloquer le Plan Vautrin : là encore, entourloupe du Préfet qui considère que nous n’avons pas de déficit, se moquant de notre compte administratif déposé le 28 avril 2006 (et au passage de notre expert-comptable et du commissaire aux Comptes qui ont avalisé nos comptes) !

Rappelons simplement que le label maison-relais nous ouvrirait droit à financement DDASS pour 20 places à 16 € par jour et par place, soit 117 000 € à l’année, et que le déficit 2005 du FAR (109 000 €) n’est dû qu’aux réductions budgétaires imposées par le Préfet ( nous avons eu 1 045 000 € en 2004 et 932 000 € en 2005)

Le cumul de ces deux sommes équivaut à ce que nous réclamons tous les deux jours devant la Préfecture : « Préfet, encore un effort, 200 000 et on dort plus dehors ! ! »

Et ce, sans parler du jugement qui vient d’intervenir sur le 115 et d’autre part du renouvellement du subventionnement des mobil-homes pour l’hébergement d’urgence de familles (le maintien des places d’urgence étant pourtant une demande impérieuse du plan Vautrin suite au mouvement des Don Quichotte).

Chacun le sait, les propositions que nous avons remises au Préfet depuis le 17 janvier sont raisonnables, sont compatibles avec toutes les mesures du plan Vautrin. Elles permettent non seulement de sauver financièrement OSER, mais de modérer les budgets tout en pérennisant l’accueil et l’accompagnement de 116 personnes dans des structures adaptées.

Combien de temps ce Préfet, qui se dit ouvert et dénué d’arrière-pensée idéologiques, va-t-il continuer à dire tout et n’importe quoi pour tenter de faire croire qu’il n’y a pas un euro pour OSER dont il organise de fait la mise en faillite ?

LA MOBILISATION CONTINUE, EVIDEMMENT !

- Maintien du campement

- Demain jeudi, marche à la rencontre des élus en dehors de BOURG :
— RDV à 10h au campement, puis entrevue avec un adjoint au maire de NEUVILLE LES DAMES à 11h,
— puis avec le maire de CHATILLON sur CHALARONNE à 13h sous les Halles (casse-croûte),
— puis avec le Maire et Conseiller Général à ST DIDIER DE FORMANS à 15h30 (à coté de TREVOUX)
On peut évidemment avec ces horaires nous rejoindre en route...

- VENDREDI à 17h45, notre coup de gueule rituel devant la Préfecture (tous les lundis, mercredis, vendredis) : avec ce qui vient de nous être annoncé, il est ESSENTIEL que ce rassemblement regroupe toujours autant, voire plus de monde.

Merci encore à tous ceux qui nous aident, par leur présence, leurs prises de positions (lettres au Préfet), leur disponibilités aux RDV que nous fixons.
Vous êtes le meilleur carburant pour continuer...et gagner !

OSER – 05 bis rue des Crêts – 01000 Bourg en Bresse.
Site : http://www.oser-lefar.org
courriel : OSER-LeFar(Arobase)wanadoo.fr

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  • Le 21 février 2007 à 16:26, par Adhérant OSER

    Cher Mathieu,

    Je vais essayer de répondre point par point à tes propos, qui font suite aux articles parus sur le site internet Rebellyon, car je vois que tu es un peu dans l’erreur, à mon avis.
    Déjà, quand tu passes devant le square, je ne vois pas pourquoi tu ne t’arêtes pas ? Il y a toujours une tasse de café pour ceux qui s’arrêtent, et toujours quelqu’un pour discuter. Nous n’avons jamais lynché qui que ce soit, et même ceux qui ne partagent pas nos opinions, ou encore ceux qui croient savoir des choses, sont les bienvenus. Parler peut s’avérer souvent utile.
    En ce qui concerne ton parcours, ne te crois pas isolé, il est souvent celui de ceux qui travaillent dans le social ‘’ avec les pauvres’’ et non ‘’pour les pauvres’’. Tu es donc loin d’être une exception. Mais il ne faut pas non plus confondre le travail du 115 tel qu’il est exécuté actuellement, et qui en effet, ne nécessite pas spécialement de qualification, (tout le monde peut répondre au téléphone, même moi, écouter cinq minutes pour repérer les cas extrêmes, donner une adresse, et surtout, respecter les directives reçues), et le travail effectué autrefois par l’association OSER, pour beaucoup moins cher. Jamais les écoutant du 115 n’ont été mis en cause, ni leur instruction, ni leurs qualités intellectuelles, et encore moins leurs qualités humaines. Toutefois, pour mieux gérer certaines situations, il convient d’avoir reçu une formation, et de connaître le terrain, parce que tout ne se gère pas de la même façon. S’il y a des professionnels qualifiés, ce n’est pas pour rien. Le travail qu’effectuait OSER au niveau du 115 était nettement plus approfondi que celui que l’on vous fait réaliser actuellement, puisqu’il y avait la plupart du temps un reçu de la personne, un accueil en face à face, qui permettait non seulement de mieux évaluer la situation de celle-ci, mais d’y trouver souvent de meilleures réponses. Es-tu sûr que malgré toute ta bonne motivation, tu puisses travailler de la même façon, puisque dans des conditions totalement différentes ? Une fois encore, ce qui est remis en question, c’est d’une part l’attribution un peu cavalière du 115 à l’ADSEA, le coût actuel de celui-ci, et donc, non pas les employés, mais le travail effectué, qui pourrait être plus profond.
    Quand à la fermeture du FAR, crois tu que l’on puisse être entendu sans actions fortes et symboliques. Crois tu que cette fermeture n’est pas faite suite à un long débat, et qu’il ne provoque pas de nombreuses inquiétudes. Aucune des personnes hébergées n’est morte de froid ou de faim. Ceux qui l’ont souhaité, ont été hébergés par nos soins, ailleurs, chez des amis, à l’hôtel social ‘’Le Temps des Cerises’’, et enfin, ceux qui ont dormi sous les tentes, l’ont fait de leur plein gré, par choix, par conviction, par solidarité, parce que, eux non plus ne veulent pas d’un FAR ouvert du lundi au vendredi (donc à la rue le week-end), eux non plus ne veulent pas d’un FAR sans professionnels la nuit, avec un petit déjeuné et juste un repas par jour. Les réclamations d’OSER sont justes, il te suffit de lire leurs tracts, et tu comprendras qu’il y a une réelle volonté de les détruire, au profit d’autres, qui savent mieux caresser dans le sens du poil, sans pour autant être plus efficace dans le domaine social. Encore une fois, personne n’a été abandonné, même si certains (oui il en existe parmi les résidents) ont choisi de ne pas suivre la même route, ce qui est tout à fait respecté, et peut-être ont-ils fait alors appel au 115.
    Enfin, ton accusation un peu facile et malhonnête pour le drame survenu à l’hôtel ‘’Le Temps des Cerises’’. Une fois encore, tu serais venu, ou tu aurais lu le rapport d’enquête, tu en saurais peut-être un peu plus. Mais je vais essayer de t’expliquer. Toi qui a vécu sur les routes, toi qui a été rejeté, peut-être qu’à un moment tu as aussi ressenti cette douleur qui peut pousser aux actes extrêmes. Toi qui a travaillé en hôpitaux, peut-être as-tu remarqué également, qu’il y avait une différence entre un appel au secours, et une volonté totale d’en finir. La personne qui a fait ce dernier choix, rien ne pourra l’arrêter, pas même une veille 24 heures sur 24. De plus, l’hôtel social, je te le rappelle, n’est toujours pas reconnu pension de famille (ou maison relais), et la seule présence d’un éducateur comme il est prévu hors grève n’aurait rien pu éviter. Pour aider une personne, il faut aussi qu’elle le souhaite. Cependant, je pense personnellement, que c’est bien la preuve que les gens qui vivent dans cette structure, sont suffisamment ‘’déstructurés’’, contrairement au propos de Monsieur le Préfet, car hormis ce cas malheureux, nombreux sont ceux qui sont sans famille, sans amis, sans travail etc, et qui vivent dans cette structure, où un minimum de chaleur leur est apporté.
    Pour conclure, je te dirais qu’au lieu d’être déçu par des gens que tu ne connais pas, viens donc les rencontrer, tu y verra peut-être plus clair, parce que ces gens, comme il était écrit dernièrement dans un article de la revue ‘’lien social’’, ‘’croient encore en leur travail’’. Ce sont des personnes, qui pour la plupart ont-elles aussi un vécu, certaines même comme le tien, et qui un jour ont décidé de se qualifier pour faire du bon travail. C’est vrai, ils ont souvent beaucoup de caractère, mais une chose est sûre, pour eux, ce n’est pas un emploi, mais une façon de vivre en accord avec des principes et des idées, et ce qu’ils font, ce n’est ni pour leur salaire, ni pour la notoriété.
    Juste un point, tu m’excuseras si moi aussi je fais des fautes d’orthographe et de Français, mais comme toi, je n’ai pas un haut niveau d’étude, j’ai juste ma sensibilité, que je mets au service de plus malheureux que moi.

    Voilà, encore une fois, Mathieu, ne crois que ce que tu vois, viens discuter sur le square, avec les éducateurs, avec les résidents, avec les adhérants, avec les sympathisants, tu apprendras beaucoup de choses.

    Un simple Adhérant.

  • Le 19 février 2007 à 22:36, par Mathieu

    Bonjour a tous je m’apelle mathieu je travail actuellement au 115 de l’ain et j’ai envie de repondre un petit coup a votre article, je suis deja passé devant le square pas mal de foi mais a part dire bonjour je m’arrete pas.
    J’ai 21ans je n’ai aucune qualification dans le secteur social ni diplome d’educ ni formation de travailleur social pourtant j’ai belle et bien eté emboché pour ce travail.
    J’entend de plus en plus souvent de discour acusateur mesquin et tout a fait denué d’interret a l’egart du service et de l’association pour laquelle je travail et ça me blaze un peu.
    IL est exact que je n’ai jamais bossé dans le social et egalement que je n’ai pas de diplome qualifiant pour exercer cette profession mais pour moi, nous juger la dessus c’est du vent. J’ai passé une bonne partie de mon adolescence sur la route apres des differents famillilliaux j’avais choisis moi meme ma rupture avec la societé et mon entourage j’ai vecu comme ça pendant relativement longtemps a differente periode allant de ville en ville au gres des festivals utilisant mes quelque dont artistique pour subvenir a mes besoins.
    Vous avez raison je n’ai aucune qualification mais j’ai vecu des choses dans la rue qu’un diplome je pense ne m’aportera jamais et j’aimerai savoir si parmis les travailleur sociaux qui viennent remettre en compte les capacitées d’ecoute d’aide et d’orientation que je propose si ,malgres mon jeune age, ils ont cotoiyé l’autre fasse du miroir de la meme maniere.
    Je suis tout a fais d’accord avec la mobilisation sur le probleme de la precarité et de l’angle mort social dans notre departement notre region et notre pays. Je suis aussi d’accord pour la manifestation qu’oser a entreprit depuis le mois dernier mais je ne trouve pas responsable qu’en periode de grand froid ou une obligation de mise a l’abris des personnes est decretée qu’une association militante et active comme la votre ferme les porte d’un foyer et invite les gens a dormir sous des tente. Je ne critique pas votre demarche mais ayant bossé en hopital pendant un moment je me demande si vous savez se que signifi le terme service minimun.
    Hier dans le journal j’ai vu qu’une personne avez etait retrouvée pendu apres 3semaines au temps des cerises est ce qu’il y avait des educ ou des membres de l’association la-bas ou est-ce que vous etiez tous devant la pref ?? Est ce que cette personne faisait partis du public que vous devez prendre en charge ou etait ce une personne resident sans suivit ???
    Pour ma part je suis deçut que l’association OSER ne regarde pas les choses comme il faudrait. J’ai fai quelque recherche sur l’historique des differentes associations de la ville et je me demande si vous vous souvenez qui n’a pas pris par a la table a leur du KAWA ????

    Voila je me sert pas souvent d’internet et je n’ai pas un haut niveau d’education alors desolé pour les fautes d’orthographe et l’impertinence que certain ne manqueront pas de trouver a mon texte.
    A la fin de mon contrat comme le 115 sera remis sur le marché si j’ai bien suivit le jugement je retournerai bosser a l’usine ou en interim avant de reprendre la route pour esperons le ne pas voir la france s’enterrer dans son ideologie capitaliste au detriment de l’environnement et oui c’est super interresant de bosser dans le social mais le jour au y’aura plus d’air sur notre tite planete bah yaura plus personne a aider.

    Amicalement et sans hypocrisie Mathieu. Je laisse mon adresse e-mail si vous voulez me contacter(je la regarde pas souvent mais jessairai de vous repondre)

    Je tien a preciser que ceci est un message personel et que je l’ai fait car j’en avis envis (bah ouais qu’on vienne pas me dire que c’est encore un coup monté ou je sais pas quoi) ^_^

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