Septième nuit d’occupation de l’école
Depuis le jeudi 20 novembre, les parents d’élèves de l’Ecole Jean Giono (Lyon 8e) occupent le soir et le week-end le préau de l’école élémentaire pour soutenir et donner un toit aux 5 familles sans abris. Les 11 enfants (de 2 à 16 ans), leurs parents et des personnes à l’initiative ou sympathisantes de l’action dorment à l’ecole jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.
Chaque soir, un repas convivial est préparé par des familles du quartier puis chaque famille rejoint sa tente pour la nuit. La sécurité des locaux et le bon fonctionnement de l’école sont assurés : chaque matin, dès 7h00, les tentes et sacs de couchage sont rangés, les enfants sans-abris redeviennent des élèves.
Les 5 familles sans toit luttent depuis des mois pour permettre à leurs enfants de suivre une scolarité assidue, forcés pour certains de dormir dans des squats ou des voitures.
Edina et Arnela racontent : « Nous, on veut être comme les autres. En ce moment, on n’a pas l’impression d’être comme les autres. Quand on est à l’école, on pense à ce qu’on va faire chaque soir, où on va dormir. On a dormi dans des foyers et des hôtels. Après, on s’est retrouvé dehors. On a squaté dans un squat, on avait peur ». Arnela continue : « Ma mère et ma sœur, elles avaient peur. Moi, je peux pas dire que j’étais calme mais je voulais pas qu’elles voient. Quand j’ai vu les larmes de ma mère, j’ai pleuré aussi parce que ça fait mal. ». Les deux sœurs se souviennent : « C’était dur, on a progressé en français, on a appris le français vite ». Quand on leur demande ce qu’elles ressentent en dormant à l’école, elles répondent en cœur : « C’est fait chaud, ça fait mieux, beaucoup mieux que dehors ! ».
Le directeur de l’école élémentaire déclare « comprendre que ce soit très difficile pour les enfants d’apprendre dans ces conditions, ce n’est pas possible, le logement est un droit pour l’enfant ». Le collectif demande un hébergement pour chaque famille puisque le droit à l’éducation ne peut être dissocié du droit à l’hébergement.
Les parents d’élèves affirment être tranquillement déterminés à poursuivre l’action jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour chaque famille.
Le collectif de soutien
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