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• Le 12 décembre 2008 à 13:12 #

  On était pas très nombreux au départ de la manif. Mais le cortège a rapidement grossi. On était peut-être pas 150 comme le prévoyaient les flics mais on était pas loin. En face du nouveau comico de la Guille une flic en scoot ou en moto(me souviens plus) a vraiment foncé sur une personne avec du matos sur un diable (donc qui ne pouvait pas se déplacer assez rapidement pour laisser passer la flic) et lui a roulé sur une jambe. Je pense qu’elle a flippé en voyant la réaction de sa victime et une quinzaine de personnes qui lui foncent dessus pour l’engueuler...

  La batuc a donné une bonne ambiance. Les passages à Bellecour et à Carnot ont pas permit de sensibiliser beaucoup (les gens s’en branlent - ils lisent pas les banderoles et ne voient qu’une bande de hippies jouant du tambour). L’arrivée devant les prisons a été un moment très intense : au passage entre les deux, des gen-te-s ont lancé des fusées (feu d’artifices inoffensifs), ensuite, alors que la majorité de la manif tourne à droite vers les quais du Rhône, une partie des manifestant-e-s tourne à gauche pour saluer les prisonniers. Moment chargé en émotions, j’avais les larmes aux yeux. On comprenait pas tout ce que les prisonniers criaient mais c’était pas grave. Certains ont cramé des tissus ou d’autres choses, donnant de belles flammes sortant des fenêtres des cellules. D’autres criaient ce qui était écrit sur des pancartes qu’ils voyaient. « Pas d’enfants en prisons » par exemple. On a entendu aussi « Sarko : enculé » qu’on a repris en cœur. On est resté une bonne dizaine de minutes là, alors que des personnes commençaient à venir nous dire qu’on devait partir, que les taulard risquaient le mitard (et aussi que nous on risquait les flics). On a applaudi les prisonniers avant de partir (qui nous ont répondu d’un magnifique « On est fier de vous ! »).

  L’arrivée vers les quais a été nettement moins émouvante : plusieurs dizaines de gardes mobiles nous attendaient, bloquant la sortie des trottoirs... Une partie restait immobile tandis qu’une autre nous suivait en ligne, parallèlement à nous. Autrement plus rageant lorsqu’on sait que c’est pas pendant ce genre de manif qu’il y a des « débordements »...

  On se pose devant les portes d’une des deux prisons. Témoignages poignants de familles de prisonniers « suicidés », minute de silence, puis quelques slogans. On part par petits groupes. Personnellement j’ai pas très bien dormi.

• Le 11 décembre 2008 à 16:11 #

  Ce serait cool si « l’adresse aux matons » prononcée devant les portes de Saint-Paul, pouvait être retranscrite ici.

• Le 11 décembre 2008 à 14:50 #

  Une policiere stagiaire s’est permis de foncer avec son scooter sur un manifestant , a priori volontairement ,et la percuté a la cheville sans gravité.La police n’a rien a faire dans nos corteges sinon a quoi cela sert de crier notre soutient aux emeutiers-ieres.