L’extrême droite continue sa stratégie d’instrumentalisation des faits divers à des fins racistes. Après la « marche pour Lola » fin 2022 et la tentative d’instrumentalisation de l’attaque au couteau d’Annecy en juin dernier, les fascistes ont cette fois-ci entrepris de monter une descente raciste dans une logique de vengeance.
Ainsi dans la soirée du 25 novembre, des fascistes venus de toute la France se retrouvent à Romans-sur-Isère. Vers 18h, ils commencent à déambuler, armés, en criant des slogans racistes et fascistes dans le but de se diriger vers le quartier de la Monnaie. Après quelques minutes, un premier échange de projectiles avec les flics a lieu. Ils sont dispersés par les CRS présents sur place qui interpellent un premier groupe d’une dizaine de personnes, suivi quelques minutes plus tard de 6 autres personnes.
Dans leur fuite, plusieurs petits groupes de fachos vont alors se faire attraper par des jeunes du quartier. Plusieurs vidéos vont circuler sur les réseaux sociaux. Dans l’une d’elles on voit notamment un des militants d’extrême droite se faire sortir de sa voiture, être déshabillé et passé à tabac (sa caisse aurait été brûlée d’après les flics) ; dans d’autres vidéos, on voit 2 fachos se faire prendre à partie et interroger. Alors qu’ils bafouillent et nient être venus pour commettre des agressions racistes, des messages Telegram et des vidéos sont retrouvés sur un de leur téléphone :
On y voit notamment les discussions Telegram du propriétaire du téléphone (un certain Maxime Lemaignent qui sera identifié plus tard comme faisant partie de la « Division Martel » à Paris [1]) ainsi que ses abonnements à des canaux nazis (le canal de Ouest Casual, un canal de « RAC » [2] et un autre au nom d’Adolphe Hitler).
Dans une des discussions, on apprend qu’un certain « Gros Lardon » donne les ordres, le pseudo de Léo Rivière-Prost, un autre membre de la « Division Martel ». Il avait déjà été arrêté en décembre 2022 après une agression suite au Match France - Maroc ; les policiers avaient trouvé chez lui des brassards nazis et dans son téléphone, la photo d’un membre de la Division Martel qui en porte un, se trouvant être ... Maxime Lemaignent !
Street Press révélera plus tard dans un article que parmi les personnes interpellées figuraient également des fascistes de Besançon, Lyon, Grenoble, Dijon, Nîmes, Nantes, de Savoie, et même un italien.
En-dehors des réactions de jubilation et de moquerie face à la débâcle en règle des fascistes (et du ridicule de leurs surnoms), un élément plus inquiétant a attiré notre attention. En réponse aux réactions de l’extrême droite sur les réseaux sociaux, qui reprochent à la police d’être intervenue et les traitent de traîtres, plusieurs informations et témoignages circulent selon lesquels certains des policiers du commissariat local auraient refusé d’intervenir et qu’une équipe de la Bac aurait prévenu la milice d’extrême droite de l’arrivée imminente des CRS. Suite à ces informations, de nombreux militants d’extrême droite ont appelé les flics à choisir leur camp et à faire sédition.
Face aux fascistes la seule solution c’est l’autodéfense populaire !
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