Interruption festive et déterminée du conseil municipal de la mairie du 6e
La mairie de droite, à majorité LR, d’un arrondissement de privilégié.es où devait se trouver l’une des députée Renaissance, Anne Bugnera, était une cible de choix ! Alors on s’y est invité.es mercredi 1er mars au soir. Au menu : prise de parole, invectives, confettis et boules puantes.
Voici des extraits du texte qui a été lu :
“C’est au nom de la lutte contre la réforme des retraites, que nous perturbons le cours de votre petite réunion de classes privilégiées, au sein de ce conseil municipal.
Et ainsi faire déborder la colère sociale de la rue jusqu’à vos ravissants salons du 6e.
Ouuuais ça déborde, ça ruisselle…ça s’invite chez vous.
Et c’est pour nous, l’occasion de pointer les soutiens, ici présent.es, de cette réforme injuste, anti-sociale et insoutenable pour la majorité d’entre nous.
Monsieur le maire, par ailleurs chef d’entreprise, et sa majorité de conseillers municipaux, membre du parti Les républicains, parti qui soutien et amende cette reforme.
Ainsi que Mme Brugnera, membre du parti présidentiel Renaissance, et ardente soutien de la réforme des retraites, et d’autres lois dégueulasses telle que la loi dite "anti-squat".
Vous, vous représentez une minorité qui souhaite écraser les plus pauvres, les plus précaires d’entre nous, en méprisant la contestation sociale à coup de 49.3 et de 47.1
Rien d’étonnant venant de vous, mais votre entêtement de classe bourgeoise , nous mène droit dans le mur, direct au cimetière sans passer par la case retraite.
En rallongeant le temps de travail, vous rallonger les souffrances de celle et ceux qui produisent VOS richesses. Vous avancez, par la même occasion, l’âge de la mort.
Au programme de votre réforme : saccage de nos droits sociaux, et, pour les riches, cadeaux fiscaux.
VOTRE REFORME N’EST PAS NECESSAIRE : PRENDRE AU TRAVAIL POUR DONNER AU CAPITAL EST UN CHOIX POLITIQUE !
Nous ne ferons pas d’efforts pour vous, la classe dirigeante, méprisante, opulente.
Rien, c’est compris ?
Nous ne ferons aucun effort pour engrosser le capital.
Votre mensonge sur la retraite revalorisée à 1200euros martelée dans les médias est une fake news.
Plus personne ne croit à vos propos car vous êtes hors-sol ; déconnecté.es.
Vous ne sauvez personnes, à part les riches, vous ne sauvez ni le système par répartition, ni la retraite des femmes.
A propos de femmes, vous nous utiliser de façon abjecte, avec votre rhétorique des mères de famille citée par Retailleaux, à des fins de propagande nataliste et xénophobe, pour vos politiques écœurantes contre l’immigration.
Vous êtes au service de ceux qui nous exploitent
Votre passage en force à coup de 49.3, 47.1, ne nous fera pas plier. Parce que face à vous, nous avons la solidarité et c’est notre arme. Vous nous attaquez, nous ne vous nous ne vous laisserons pas tranquilles non plus.
Le 7 mars, on bloque tout et on renverse la table !”
Visite surprise à la permanence d’Isaac-Sibille à Oullins
Le lendemain, jeudi 2 mars, encore enjoué.es d’avoir inquiété les bourgeois du 6e la vieille, nous nous sommes rendu.es au local de Cyril Isaac-Sibille qui ne cache pas son soutien à la réforme antisociale. Si lui était malheureusement absent, ses attachées parlementaires ont bien compris le message qu’on voulait lui faire passer... Et qu’on a largement inscrit sur la devanture de sa permanence désormais bien colorée !
Et pour finir : le MEDEF en ligne de mire
Pour terminer ce triplé, on a finit au MEDEF, siège du patronat, premiers responsables et bénéficiaires de la réforme des retraites !
Alors que s’y tenait une « conférence expérientielle » pour PDG et managers intitulée « Venez craquer le code de vos émotions » pour « développer votre leadership » et « augmenter votre performance », on les a pris au mot : on n’arrive effectivement plus à gérer nos émotions, surtout notre colère qui vient dégouliner jusque sur leurs vitrines. Et ce n’est qu’un début...
Ces 3 actions ne sont qu’un échauffement avant le 7 mars et après. Pour dire à nos ennemis politiques que notre détermination est intacte pour aller jusqu’au retrait de la réforme et au-delà. Mais aussi pour encourager notre camp à hausser le rapport de force et à y aller à fond !
Le 7 mars et après : on bloque tout !
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