Solidarité avec les grévistes des TCL !

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Retour sur l’inauguration du tram T4 et l’action des « traminots » grévistes
Action de solidarité des étudiants grévistes de Lyon 2
Le fond de la grève des employés TCL et actions

Pour inaugurer la toute nouvelle ligne de tram T4 (qui relie Jet d’eau-Mendès France à l’Hôpital de Feyzin via le boulevard des États-Unis, Vénissieux-centre et les Minguettes), fierté des Keolis et des diverses mairies concernées (Lyon, 8e arrondissement, Vénissieux), était organisé lundi un déplacement en tram de plusieurs élus, personnalités politiques et responsables TCL et Keolis.

Quelques 200 à 300 employés grévistes des TCL ont bloqué la ligne au niveau du boulevard des États-Unis, obligeant tout le petit monde massé à l’intérieur du tram à se dégourdir les jambes dehors, et à finir le trajet à pieds.

Seulement, les grévistes empêchent les élus et responsables de passer, et ces derniers se font accueillir sous les huées à coup de jets d’œufs.

C’est seulement suite à une intervention de policiers de la BAC et des CRS qui font reculer les grévistes, que la haute société lyonnaise peut enfin passer (sous escorte de la police !) et se rendre un peu plus loin dans un chapiteau (de cirque ?) aménagé pour manger, boire, et se branler sur le nombre d’entreprises qu’elle espère que cette nouvelle ligne de tram attirera dans cette zone antérieurement si peu desservie par les TCL (et oui, les habitations du petit peuple, c’est bien joli, mais ça rapporte pas de sous !).

Mais voilà, les grévistes arrivent à forcer le barrage de CRS et à se rendre à la grande tente pour faire entendre leurs voix (et surtout leurs sifflets) à tous ces pète-secs bourgeois. Nos traminots provoquent alors suffisamment de bordel pour rendre inaudible le discours des officiels. Huit plateaux-repas ont été dérobés. Mais qui a volé l’orange du marchand ?

A force de persévérance, les grévistes obtiennent le droit à un délégué syndical les représentant de s’adresser à la clique crapuleuse via la tribune (avec micro et tout !), malheureusement (et il fallait s’y attendre) sans grand résultat...

Étaient évidemment présents Gérard Collomb, maire PS de Lyon, Bernard Rivalta, président PS du Sytral, Christian Coulon, maire PS du 8e arrondissement (le pauvre s’est pris un œuf sur son costard !), mais aussi André Gerin, maire PCF de Vénissieux, qui s’était fait remarquer la semaine dernière pour avoir vivement critiqué le fait que les traminots posent leur grève le même jour que celui de l’inauguration du T4... Ah ! solidarité de classe, quand tu nous tiens...

« Les chiens aboient et la caravane passe », dira Bernard Rivalta, président du Sytral, pour qualifier les grévistes, et préciser le tram T4 roulera quand même demain malgré eux...

P.S. : le quotidien gratuit Métro nous apprend également les choses suivantes : “L’intégralité du tracé est sous vidéosurveillance. Les caméras sont reliées au centre de surveillance de la ville en coordination avec le PC sécurité de Kéolis”, explique le président du Sytral, Ber­nard Rivalta. Sur les quais, des caméras balaient aussi plus largement les stations. A certains arrêts, le mobilier urbain a été renforcé ou modifié. “On a parfois mis des toits métalliques plutôt qu’en verre, tout en conservant une unité sur le parcours”, précise Bernard Rivalta. Des visites conjointe police, ville et Sytral ont été mise en œuvre durant le chantier. La ligne et ses abords ont aussi été étudiés pour qu’il n’y ait pas de “points d’ancrage” facilitant des dégradations.

Voir aussi : Aménagement cyclable le long du Tram T4 : un raté !, édité par la Vélorution Lyon.


Mardi 21 avril, vers 17h00, une petite centaine d’étudiants grévistes de l’université Lyon 2 des berges du Rhône ont, au sortir d’une AG de grévistes dont les discussions ont surtout tourné autour des actions à entreprendre dans le cadre du mouvement, spontanément bloqué la rue de l’Université, limitrophe de la fac, en faisant une chaîne sur la largeur de la rue, munis de banderoles et de barrières.

Certes, les voitures pouvaient passer par la petite rue sur leur droite, mais la circulation du quartier était considérablement encombrée et ralentie, jusqu’à tellement loin que, par réaction en chaîne, le fait que les étudiants laissent passer le voitures n’avançaient pas mieux car elles étaient bloquées quelques centaines de mètres plus loin...

Beaucoup de slogans, certains très radicaux, d’autres purement ludiques, ont été chantés. Beaucoup d’automobilistes klaxonnaient par solidarité (quoique... comment vérifier ?) tandis que d’autres nous insultaient copieusement.

Certaines voitures ont été laisser passer grâce à la technique classique du ma femme va/vient d’accoucher. Une voiture de police a même profité qu’une ambulance soit laissé passer par les étudiants pour fuser derrière elle et continuer sa route vers quelque obscure urgence dont on ignorera à jamais la nature.

Il faut préciser ici que bien que seul le mouvement universitaire ait été représenté lors de cette action, celle-ci a été faite en solidarité avec les grévistes des TCL, puisque les voies de tram étaient également bloquées, et que cette action prend suite à l’heure de grève organisée par les traminots (de 16h00 à 16h55) ce jour-là.

D’autres actions de solidarités, ainsi que des rencontres avec les grévistes TCL, sont prévues par les étudiants en lutte.


Jeudi 23 avril, après la manifestation universitaire rassemblant 1500 personnes, un cortège d’environ 100 à 150 étudiants a défilé de Guillotière à l’université Lyon-II-Quais, bloquant la ligne T1 du tram à cet endroit.

Après 10 minutes de repos à l’université, environ 50 étudiants ont bloqué la ligne de tram T2 en défilant sur les rails de Centre Berthelot à Jets d’Eau-Mendès France, puis en faisant un sitting au lieu de l’intersection entre le T2 et le T4. Après une demi-heure de blocage immobile, et sous le risque d’intervention des CRS, les étudiants sont repartis en sens inverse, vers l’université, tout en bloquant encore les tramways.


Selon Lyon Capitale, les grévistes TCL dénoncent une renégociation des accords d’entreprise. Ils dénoncent les dates de RTT imposées, l’augmentation des temps de conduite et la réduction des pauses payées.

Grèves de la semaine dernière :

Lundi : grève d’une journée
Mardi : grève de 16h00 à 16h55
Mercredi : grève de 8h00 à 8h55
Jeudi : grève de 16h00 à 16h55
Vendredi : grève de 8h00 à 8h55
Samedi : grève de 16h00 à 16h55
Dimanche : grève de 8h00 à 8h55

A cela il faut ajouter l’arrêt de la circulation des tramways à partir de 21h00.

Ce type de grève d’une heure par jour continuera jusqu’au 30 avril.

Un nouveau préavis de grève a été déposé pour le 5 mai.

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