Dans l’affaire qui oppose les habitants de l’immeuble squatté du 63, rue
Montesquieu au Grand Lyon, propriétaire de l’immeuble, le juge a rendu une
décision... qui n’en est pas encore une. En effet, il a considéré que les
habitants venus s’exprimer devant son tribunal n’ont pas pu le faire
correctement, faute de traducteur et d’une maîtrise suffisante du français. Le
référé sera donc re-jugé, le 2 septembre, avec un traducteur.
Pour rappel : l’immeuble est occupé depuis début juillet par des familles Roms. L’occupation a été organisée par
l’association Demeurant Partout, et soutenue par l’ALPIL, la Fondation Abbé
Pierre, la FNARS, la Ligue des droits de l’homme, le Réseau des professionnels
de l’urgence sociale. Devant la situation dramatique de l’hébergement des
sans-abris, l’échec de l’application de la loi DALO, toutes ces associations ont
fait le choix de soutenir cette occupation, qui sort pourtant du cadre habituel de leurs
actions.
Le Grand Lyon, propriétaire de l’immeuble, a intenté une action en référé pour
obtenir une ordonnance d’expulsion. Dans la convocation, l’avocat du Grand Lyon souligne que celui-ci n’a « pas de compétences en matière de logement social », qui doit être assumé par l’État.
Sans s’attarder sur le fait qu’il est propriétaire de très très nombreux locaux
laissés vacants, pendant que des gens dorment dehors.
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