Pas de fatalité, il faut lutter !
Il ne se passe pas un jour sans que le gouvernement ne fasse de nouveaux cadeaux aux patrons : casse du code du travail, des conventions collectives, baisse des APL, exonérations de cotisations sociales, casse des prud’hommes. De la loi Macron au rapport Combrexelle, le gouvernement socialiste, comme avant lui la droite, mène une politique contre les travailleuses et les travailleurs, au service de la bourgeoisie ! L’État est le bras armé des patrons, quel que soit la couleur politique des gouvernants.
Défendre et élargir les conquêtes sociales par la lutte : la peur doit changer de camp
Toutes les conquêtes sociales ont été imposées au patronat et à l’État par un rapport de force de haut niveau. S’ils y vont franchement aujourd’hui pour liquider les conquêtes ouvrières, c’est parce qu’ils constatent la faiblesse de la résistance populaire. De nombreuses luttes, souvent défensives, mais parfois offensives, ont lieu dans les entreprises et au sein du service public. Elles peinent cependant à inverser la tendance, parce qu’elles peinent à sortir des revendications spécifiques à l’entreprise ou au secteur d’activité. Pourtant, la situation dans les entreprises est aussi déterminé par le rapport de force d’ensemble, et la capacité de mobilisation interprofessionnelle des travailleuses et travailleurs.
Il n’y a aucune fatalité à cette situation
Pour inverser le rapport de force, il faut reconstruire les bases d’une solidarité de classe en développant et renforçant des organisations populaires, notamment syndicales, sur une base combative. Par le renforcement des unions locales des syndicats, lieux de la solidarité interpro de proximité. Par le développement d’action des solidarités concrètes existantes -ou à construire- face à la répression patronale (caisse de grèves, piquets interpros...).
Par le développement des réquisitions de logement. Par la solidarité face à la répression de l’État.
C’est cette action constante et continue de construction d’une résistance et d’une organisation collectives qui permettra d’inverser la tendance.
Pour cela, il nous faut rompre avec l’illusion du « sauveur suprême », du « tribun » de la « vraie gauche » qui viendrait « sauver » les travailleuses et travailleurs. Revenons à la stratégie de l’internationale. L’émancipation des travailleuses et des travailleurs sera l’œuvre des travailleuses et travailleurs eux/elles mêmes ! En développant nos organisations de résistances, en comptant sur nos forces et non celles des politiciens, nous pourrons de nouveau inverser la tendance, en arrachant des conquêtes par la lutte des classes et en construisant pas à pas une société communiste et libertaire.
Commission syndicale de la CGA-Lyon
Tribune syndicaliste libertaire
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info