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Travaillons tous, moins et autrement !

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Les 35 heures, la gauche nous les a déjà fait chèrement payées par :
- le renforcement de la flexibilité,
- le gel des salaires,
- l’annualisation du temps de travail,
- l’accroissement de la
charge de travail...
Maintenant ce sont des acquis du patronat, eux, ne sont pas remis en cause... on se serait pas fait avoir ???

Patronat et gouvernement veulent « remettre la France au travail » !!!

Par “l’assouplissement” des 35 heures :
- Le nombre possible d’heures supplémentaires passe de 180h à 220 h. (déjà
passé de 130 à 180 h en 2002) ;
- Pour les entreprises < 20 salarié(e)s, le passage aux 35 heures est
repoussé au 31/12/ 2008 (les 4 premières heures supplémentaires continuent
d’être majorées à 10 %) ;
- Actuellement le CET permet de cumuler des jours de repos avec une limite
en nombre de jours épargnés par an et en durée d’épargne. C’est FINI : la
nouvelle loi supprimerait ces limites. Ce qui permettrait au patron de
refuser un congé, de reporter les repos ad vitam aeternam, et puis on pourra
racheter ses heures travaillées, il fallait l’inventer...
Des accords sur le « temps choisi » pourront permettre de dépasser le nombre
d’heures légales (48 heures hebdomadaires aujourd’hui, 220 heures annuelles)
 ;
- à cette réforme s’ajoute la suppression d’un jour férié sous un prétexte
fallacieux de solidarité.

Après avoir cassé notre système de retraite, démoli notre Sécu... c’est
bientôt le tour du Code du travail
Ça SUFFIT !

Travailler plus ? Alors que le chômage est à 10%, que la précarité et la
pauvreté explosent...

La flexibilité mène à la précarité et ne réduit pas le chômage :
- le CDI est remis en cause (rapport Camdessus) ;
- en 10 ans, les CDD ont augmenté de 60%,les CDI seulement de 2% ;
- en 10 ans, les emplois en intérim ont eu une croissance de 160% ;
- en 1 an, les RMISTES ont augmenté de 8,4% (plus d’1 million de personnes
vivent avec 425 Euros mensuels) ;
- il y a entre 1 et 2 millions d’enfants pauvres en France ;
- en 1 an le surendettement a grimpé de 22 %, en 5 ans les expulsions
locatives ont augmenté de 122,9%...
En entretenant la crise, en divisant les salarié(e)s entre eux
(public/privé, homme/femme, régulier/clandestin...), par le chantage à la
compétitivité, à la délocalisation, le patronat et l’État maintiennent une
pression permanente pour limiter nos revendications. La crise touche les
exploité(e)s pas les exploiteurs.

Reprenons l’offensive : AG interprofessionnelles, grève générale
illimitée...


L’essence même du capitalisme, c’est qu’une partie de la force de travail
des salarié(e)s est confisquée par le patron : la plus-value. Son
accumulation demeure le moteur du système capitaliste. Or, toute l’histoire
du mouvement social est l’histoire de la lutte des salarié(e)s pour regagner
une partie de cette plus-value. Soit par l’augmentation du salaire soit par
la baisse du temps de travail.
Mais la loi des 35h a dévoyé cet objectif en utilisant le prétexte de la
diminution du temps de travail et du chômage (on attend toujours la création
d’emploi !) pour faire passer l’annualisation et augmenter les rendements.
Non seulement le temps de travail n’a pas réellement diminué, mais les
conditions de travail se sont dégradées. Les nouvelles mesures patronales ne
s’opposent pas à la loi des 35h mais sont dans sa continuité.


Côté salaire le compte n’y est pas :
- baisse du pouvoir d’achat de 12,2% entre 2000 et 2004 (d’après l’UFC-Que
choisir) ;
- augmentation de la CSG et de la RDS, elles vont être calculées sur 97% du
salaire au lieu de 95% ;
- consultation médicale : forfait de 1 e (sur une consultation de 20 e, 7 e
qui sont à la charge du patient) ;
- les mutuelles augmentent leurs tarifs (environ +10% voire plus) ;
- explosion des loyers, des impôts locaux, des produits de 1re nécessité
(suite au passage à l’Euro)...
- une inflation prévue au mieux à 1,8% pour 2005.
Pour le public : Après 0% en 2003 et + 0,5% en 2004, en 2005 ce sera : +
0,5% en février et + 0,5% en novembre, départ des grilles de salaires sous
le SMIC, le salaire au mérite se développe au détriment de l’indice de
base...
Pour le privé : 70 % des salaires minimas des branches sont en dessous du
SMIC, bloquage des salaires, chantage à la délocalisation, développement de
l’interim, du temps partiel... “le SMIC est trop élevé” nous dit le baron
Seillière.

POURTANT
Pour le public : la part du PIB réservé à la rémunération des fonctionnaires
a chuté de + de 3% en masse salariale depuis 1999.
Pour le privé : la part des salaires dans la valeur ajoutée est inférieure
de 8 points par rapport à 1980.
D’où la richesse augmente, mais elle est de moins en moins reversée aux
salarié(e)s, cette richesse est redistribuée aux actionnaires sous formes de
dividendes, pourtant cette richesse est produite par nous !!!!

Licencions les patrons et les actionnaires ! Autogérons les entreprises !

Où part l’argent ? Dans les poches du patronat :
Pour 2004, les dividendes reversés aux actionnaires du CAC 40 ont fait un
bond de 17%, on prévoit + 26% en 2005. +143 % de bénéfices pour l’Oréal, 9
milliards d’Euros pour TOTAL, 4,7 milliards pour la BNP, 3,5 milliards
d’euros pour Renault (dont l’effectif est de 130 000 salarié(e)s, cela
représente un profit de 27 000 Euros par salarié(e)s !!!), son PDG annonce
déjà une hausse de 29% de la rémunération des actionnaires, la rémunération
des salarié(e)s, après négociations avec les syndicats, sera pour 2005 de +
4,65 % (dont 2,1% pour les salaires, soit à peine l’inflation) !!!...
Sans compter 17 milliards d’Euros d’exonération de charges par an pour les
entreprises, alors qui sont les « assistés » ?


Cette richesse produite collectivement par tous devrait nous revenir sous
forme de partage du travail, des retraites, de socialisation et de
renforcement des services publics, de gratuité des transports, des soins, de
l’éducation, des crèches...


La CNT revendique

- L’arrêt des recours aux heures supplémentaires ;
- La création de postes équivalents à la RTT ;
- L’arrêt de la flexibilisation et de la précarité de l’emploi ;
- La poursuite de la réduction du temps de travail sans contrepartie
pour le patronat (30h/semaine illico) ;
- L’augmentation des salaires en commençant par les plus petits
jusqu’à une distribution égalitaire des richesses ;
- Fin du travail de nuit (sauf nécessité impérieuse) ;
- L’amélioration des conditions de travail et de la sécurité ;
- L’arrêt des privatisations et des mesures de casse des services
publics...

Les luttes seront celles que nous mettrons en œuvre nous-mêmes, à partir de
nos lieux de travail, des structures collectives où nous nous rencontrons
quotidiennement. En se retrouvant en assemblées générales, pour débattre et
décider, nous pouvons construire un mouvement concret d’émancipation qui ne
soit pas à la remorque des mots d’ordre et des stratégies politiciennes
parachutées. Tous ensemble, entrons dans la lutte, bloquons le pays et
imposons la grève générale. Déjà les lycéens, les enseignants, les
chercheurs, les intermittents sont dans la rue...

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