D’abord, écrire à messieurs Touraine, Collomb, Vesco et Slimani [1] pour les problèmes des cyclistes avec la maréchaussée, c’est donc se faire répondre par Isabelle Mercier, “Directeur Adjoint en charge de la Délégation au Service au public et à la Sécurité”, titre ronflant, masculinisé et plein de majuscules pour ne pas dire qu’elle est la cheffe de la police municipale... D’ailleurs, elle est commissaire principale en disponibilité. C’est un peu comme si vous appeliez pour un incendie et que l’on vous envoyait un pompier pyromane, non ?
Évidemment, la fliquette en chef ne peut que rappeler bêtement que “la loi, c’est la loi”, mais en se gardant bien de répondre à la question de l’acharnement tracassier dont font preuve ses sbires et qui est est une des motivations majeures du courrier des associations. [2]
Mais si cette dame est bien (dé)formée pour faire vétilleusement respecter la loi, aussi stupide soit-elle [3], on ne voit pas en quoi elle est compétente pour affirmer que les quatre voies du pont Morand « ne permettent pas en l’état l’implantation d’une piste ou d’une bande cyclable ». Elle a fait des études d’urbanisme urbain, la madame ?
On voit bien ici par ce type de réponse que, derrière l’esbrouffe de leur communication à partir de l’initiative des vélo’v de Decaux, qui n’est nullement la leur mais qu’ils se sont appropriée, nos élu.es lyonnais.es et leur administration bureaucratique n’ont toujours rien compris à la réalité de la situation, puisque non seulement ils et elles continuent à penser en automobilistes à la place des cyclistes, mais de plus font « penser » et pontifier les flics à leur place ! [4]
Par ailleurs, et la fonction créant l’orgasme, elle a bien dû rigoler, l’argousine en chef, en écrivant que « les cyclistes ont la possibilité d’y circuler [sur le pont Morand] en tenant leur vélo à la main » et que dans ce cas, « redevenant piétons »[..] « aucune poursuite ne peut être engagée à leur encontre. » Une lapalissade digne de Pierre Dac, Raymond Devos et Coluche réunis. Quel mépris !
Étonnez-vous après ça que fourmillent dans les réseaux de cyclistes les exemples de contrôles et de verbalisations absurdes faits le plus souvent dans un contexte de haine des cyclistes, avec infantilisation, humiliation voire provocation. [5] Des flics dont on se rend vite compte lors des échanges verbaux [6] qu’ils ne sont jamais que des automobilistes en uniforme, et qui, même équipés de bicyclettes, ne comprennent rien à nos angoisses d’usagers dues à la dangerosité de la voirie et à la pression de conducteurs et conductrices pour qui nous ne sommes que des gêneurs et des gêneuses. Des flics anxiogènes qui représentent un réel danger supplémentaire pour les deux-roues !
Et nous, on rit jaune quand monsieur Touraine ose déclarer en mai 2007 à Maire info que « la brigade cycliste, composée d’une dizaine de policiers municipaux à vélo, « n’a pas pour mission de verbaliser, mais plutôt de faire respecter la prudence » ». Un concentré de l’hypocrisie et de la duplicité du socialisme verdâtre à la Collomb, en somme...
Comme on est loin de l’article 1 de la loi « Loti » [7] qui déclame que « le système de transports intérieurs doit satisfaire les besoins des usagers dans les conditions économiques, sociales et environnementales les plus avantageuses pour la collectivité . »
Décidément, la non politique du vélo à Lyon restera comme une des impostures majeures de ce mandat municipal des socialistes, des communistes et des « Verts ». J’y reviendrai, avec des exemples concrets, comme par exemple le mensonge que constitue la présentation des voies cyclables sur le site du Grand Lyon...
En attendant, outre répondre à cet article, je vous invite à :
* écrire des articles sur le sujet sur Rebellyon,
* enrichir le cahier de doléances de Pignon sur rue,
* rejoindre une association de cyclistes,
* et à participer aux manifestives de la vélorution : la prochaine partira le samedi 25 août à 15h de l’opéra.
Ferker, cycliste vraiment en colère !
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