Communiqué de presse - mars 2010
Samedi 15 mai prochain, à Lyon et à Milan, les familles végétariennes manifesteront leur solidarité envers les animaux
Le 15 mai prochain, des végétariens et des végétaliens de toutes les nationalités rempliront les rues de Lyon et de Milan pour participer à la dixième Veggie Pride. Ainsi entendent-ils affirmer leur fierté de ne pas manger la viande et les autres produits animaux, et dénoncer le massacre de centaines de milliards d’animaux chaque année dans le monde. Dans les deux cortèges, une section spécifique sera consacrée aux familles : les parents revendiqueront leur droit de ne pas nourrir leurs enfants avec les produits de l’abattoir, tandis que les enfants exprimeront leur amitié envers les animaux.
Qu’est-ce que la Veggie Pride ?
La Veggie Pride est un défilé qui a lieu en France tous les ans depuis 2001 et en Italie depuis 2008 ; elle rassemble les personnes qui ne mangent pas la viande et (pour certaines d’entre elles) les autres produits d’origine animale par souci des intérêts des animaux. Le but de la Veggie Pride est d’encourager ces personnes à assumer leur refus de manger les animaux et à l’exprimer publiquement. En effet, beaucoup de végétariens préfèrent passer inaperçus, dans l’espoir d’échapper aux moqueries et à la réprobation sociale ; ou encore, ils cachent le côté le plus polémique de leur choix, en avançant des raisons plus consensuelles, comme la préservation de l’environnement ou la santé. La Veggie Pride vise à encourager les végétariens à exprimer ouvertement leur fierté d’être végétariens pour les animaux et de s’opposer à l’exploitation animale.
Le plus grand massacre de l’histoire
Le 15 mai, les végétariens et les végétaliens dénonceront la souffrance des animaux massacrés pour la consommation humaine. En 2007, rien qu’en France, un milliard d’animaux ont été abattus (information élaborée à partir des données de l’Office de l’élevage). Dans les élevages du monde entier, s’écoulent les vies de milliards de veaux, poulets, cochons, vaches « laitières », poules « pondeuses », dans des conditions qui transforment leur existence en un enfer permanent : réclusion en des cages minuscules, surpeuplement, saleté, mutilations, séparation des mères de leurs petits... Puis, des voyages interminables vers la mort : ces animaux sont tués à quelques mois de vie, alors qu’ils pourraient vivre des années. Le nombre de poissons tués pour la consommation ne peut être calculé car ils sont comptabilisés en tonnes mais nous pouvons avancer qu’ils sont des milliards à être pêchés, mourant d’asphyxie ou d’étouffement lorsqu’ils sont empilés sur les bateaux de pêche. Dans la Veggie Pride, les végétariens et les végétaliens revendiquent leur fierté d’avoir dit non à ce système concentrationnaire.
Le végétarisme en famille : une démarche difficile
Aujourd’hui, notre société tolère le végétarisme à condition qu’il soit présenté comme un choix privé de l’adulte, au caractère exceptionnel et ponctuel. Mais l’idée que l’on puisse être végétarien ou végétalien depuis sa naissance, et grandir en considérant le respect des animaux comme quelque choses de naturel et d’évident, apparaît encore indigeste pour le sens commun et pour les institutions. D’un côté, les parents qui proposent une alimentation sans cruauté à leurs enfants sont accusés d’intransigeance et d’autoritarisme : du simple fait de s’écarter de ce qui est considéré comme une éducation « normale », leur démarche est vue comme une imposition aberrante. D’autre part, les enfants qui refusent de manger la viande parce qu’ils ont compris que cela vient d’un animal tué, y sont forcés, voire punis pour leur insubordination : imposition acceptée, celle-ci, car visant à leur faire adopter un comportement « normal » - et tant pis si le ressenti de l’enfant est complètement écrasé.
En France, il y a une vraie pression sociale pour former les enfants au carnivorisme. Sur le plan institutionnel, les guides officiels de nutrition mettent en garde contre les dangers présumés des regimes végétarien et végétalien, s’obstinant à ignorer les positions favorables exprimées par des médecins, nutritionnistes et pédiatres européens et américains. Aussi, les catalogues publicitaires proposent-ils par tonnes des jouets, peluches, livres, puzzles, albums..., autour du thème de la ferme, pullulant d’animaux colorés et souriants, occultant toujours avec le plus grand soin leur destination finale, l’abattoir.
Témoignages de mères
« Il est important de souligner l’existence de familles qui vivent sans tuer » déclare Agnese Pignataro, mère d’un bébé de 15 mois. « Tout en ne partageant pas les pratiques violentes communément acceptées, nous faisons partie de cette société, et si la famille est la cellule de la société, nous préfigurons par notre seule présence la possibilité d’un changement global des relations entre les humains et les animaux. »
« Élever ses enfants végétariens apporte un certain sentiment de justesse et d’harmonie » affirme Laure, mère d’une petite fille de trois ans. « Enceinte, comment consommer de la mort et de la souffrance alors qu’on porte la vie ? Dans l’expérience de l’allaitement, je me sens liée à toutes les mères, quelle que soit leur espèce. Comme nous, la vache, la brebis, portent leurs enfants, les enfantent, les allaitent : je n’accepte pas de consommer leur lait, car cela représente le meurtre de leurs petits, si semblables au mien, cherchant le sein et la chaleur rassurante de sa mère. Quand je vois d’autres enfants caresser avec joie des moutons alors que leurs parents leur serviront peut-être des côtes d’agneaux le soir même, je trouve ça atroce : comment peut-on faire ça à son enfant (et à l’enfant d’une autre mère) ? C’est de la trahison. »
Les familles végétariennes à la Veggie Pride
Avec la Veggie Pride, les familles végétariennes revendiquent des droits. En particulier, les parents réclament le droit à un menu végétarien ou végétalien pour leurs enfants dans les cantines et le droit à une information pédiatrique impartiale et adaptée à leur choix alimentaire.
Cette année, la section des familles sera encore plus animée : à la suite d’une grande banderole, les parents et les enfants défileront déguisés en animaux en affichant des slogans comme « Du seitan pour tous les enfants » et « Pas de bobos aux animaux ».
Plus de détails à venir sur le site www.veggiepride.fr. Pour plus d’informations sur la section des familles, rendez-vous sur le blog families.veggiepride.org.
Contact presse : 04 78 69 90 71 (Agnese Pignataro).
Lettre d’info - janvier 2010
La petite équipe de la Veggie Pride française a le plaisir de vous donner rendez-vous pour manifester publiquement notre solidarité avec les animaux :
en France, le samedi 15 mai à Lyon ;
en Italie, le samedi 15 mai à Milan.
La Veggie Pride réunit depuis 2001 des personnes souhaitant exprimer publiquement leur refus de consommer de la viande, du poisson et, pour certains, d’autres produits d’origine animale, dans l’intérêt des animaux.
En attendant ce rassemblement des végétariens et végétaliens pour les animaux, voici deux vidéos inédites rendant compte de la Veggie Pride 2009 :
vidéo de Célia ;
vidéo de Julien.
Par ailleurs, nous tenons à ce que la Veggie Pride garde sa spécificité : il ne s’agit pas d’une manifestation visant à promouvoir un mode de vie, en communiquant sur les multiples raisons d’être végétarien, reléguant les animaux victimes de la consommation de viande au second plan. La Veggie Pride est une manifestation unitaire, qui réunit des individus de tous horizons, qui n’ont pour seul point commun que celui d’être végétariens pour les animaux. Nous refusons de réduire le carnivorisme à une question personnelle, minimisant les conséquences de nos choix alimentaires. Nous n’avons rien contre les manifestations comme les Veggie Parade, telles celles de New York ou de Birmingham. Mais nous sommes opposés à ce qu’elles reprennent le nom de Veggie Pride (Parade), alors qu’elles acceptent des carnivores en leur sein, qu’elle ne s’assurent pas que le message central est bien relatif à la question animale, et qu’elles ne revendiquent pas des droits pour les végétariens — dans la mesure où ces droits profitent indirectement aux animaux mangés. Il nous importe que la Veggie Pride reste une manifestation de végétariens, de personnes qui ont consciemment changé leurs pratiques pour cesser de cautionner l’exploitation et la mise à mort des animaux.
La Veggie Pride se concentrera cette année uniquement autour d’une marche solennelle. Nous encourageons les personnes souhaitant organiser des débats et repas/rencontre/fête durant ce week-end à publier leurs propositions sur le forum des petites annonces.
Pour finir, à l’occasion de la dixième Veggie Pride, nous avons à cœur de développer le sujet de la végéphobie. La Veggie Pride a permis à de nombreux végétariens d’assumer leur choix, de libérer leur parole, de pousser la réflexion. Beaucoup d’entre nous sont, ou ont été, isolés ; cet isolement tend à rendre plus efficaces les tentatives végéphobes qui déstabilisent ou remettent en cause. Pour mettre en évidence puis analyser des cas de végéphobie, nous avons créé un blog qui sera régulièrement alimenté : n’hésitez pas à nous envoyer des informations qui vous semblent intéressantes à publier et à laisser des commentaires.
En espérant vous voir nombreuses et nombreux à Milan ou à Lyon en mai prochain.
L’équipe d’organisation de la Veggie Pride 2010 ; marche de solidarité avec les animaux victimes de l’élevage et de la pêche
Vous voulez participer à l’organisation de la Veggie Pride ?
Inscrivez-vous sur le forum d’organisation !
Les prochaines réunions d’organisation auront lieu au café De l’Autre Côté du Pont, 25 cours Gambetta, Lyon 3e (métro Guillotière) :
(réunions passées) ;
dimanche 9 mai à 14h30.
Ce calendrier pourra être l’objet de modifications. N’hésitez-pas à nous contacter pour confirmation.
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