Il y a déjà quelques mois, quelques étudiantEs en manque de sensations se mirent à protester contre un petit bout de la “loi sur l’égalité des chances”, que le gouvernement essayait de faire passer sans trop perturber ses administréEs, les représentantEs syndicales (aucune concertation n’était nécessaire avec un nom pareil) et les députéEs (avec un 49.3 qui permet aux députéEs de ne pas se fatiguer à réfléchir...). Ce que le gouvernement n’avait pas prévu, c’était le manque d’occupation (...)
Popouri n°25 - mai 2006
Coucou. Et non, le pop’ n’est pas mort, ce qui en désolera probablement certain-e-s... Celà-dit, les 20 ans de Tchernobyl nous on un peu porté malheur lors des deux derniers numéros. Des aventures trépidantes, internet qui fait chier, des imprimantes qui merdent, le duplicopieur qu’a plus d’encre, l’usine de papier qui brûle, ma soeur qui a la chtouille, une fuite de gaz dans l’immeuble, Feyzin explose enfin et une descente des “hommes du RAID”, des vrais hommes, eux... Mais même quand le popoulit-büro est dans les cordes, ce n’est que pour mieux revenir sur le ring : qui plus est en période de forte mobilisation sociale !
Au passage, merci à toutes les personnes et collectifs, proches ou moins proches, qui nous ont soutenu et nous soutiennent (vous vous reconnaitrez) ; et nous permettent de continuer à déverser notre venin anti-social et casse-bonbon. Question coopération, vous entendrez prochainement parler d’une coordination des médias alternatifs lyonnais, écho local d’un mouvement national. Il s’agit de défendre le genre de supports que vous tenez entre les mains, qui garantissent des canaux autonomes d’information et de connaissance... Avec une forte dimension participative : on dépend (uniquement) de notre public, en termes de sous (il y aura courant juin une fête de soutien au Popouri, tenez-vous au jus) et en terme de contenu : comprenez qu’on est toujours demandeurs/euses d’articles, d’interview, de dates, etc... et de ressources (sur)humaines. Gageons que vous serez sensibles au sex-appeal du collectif actuel.
A table ! Dans ce numéro : des retours concernant le mouvement social du printemps qui s’écoule lentement ainsi qu’un bilan de cette répression qui frappe nos proches et que nous haïssons pour cela ; un texte du collectif de soutien aux étudiant-e-s étrangers/ères, en anticipation de ces lois Sarko qui nous pendent au nez ; la suite d’une interview consacrée à l’embourgeoisement lent mais sûr de la Duchère ; tout plein de pop’potins divers et variés ; et, point trop n’en faut, mais une petite touche culturelle du meilleur goût et du raffinement le plus délicat. Avant l’agenda de la jet set lyonnaise. C’est là qu’il faut être si vous voulez aller au paradis sans aucun doute.
En mai, fait ce qu’il te plaît !!!
(poil au nez)
La réforme du CESEDA
Dernière attaque du gouvernement contre les droits des migrants : la réforme du CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile). Ce projet de loi restreindra encore davantage le droit au séjour pour les familles, les conjoint-e-s, et les enfants des étranger-e-s qui vivent en France. Les parents d’enfants français devront attendre plus longtemps pour obtenir une carte de résident. Le regroupement familial sera soumis à une multiplication de conditions arbitraires (...)
Il y a du nouveau
Le mouvement actuel s’est déployé au travers d’une pratique retrouvée, celle des affrontements avec la police, et d’un goût immodéré pour le blocage. Cette inclination nous renvoie à une évidence stratégique : en tant que telle la grève étudiante n’a pas de sens (elle ne bloque pas la production) et il lui faut donc, pour construire un réel rapport de force, donner lieu à d’autres modes d’action. Or, seul le blocage, en nous libérant du fonctionnement de la fac et des tracasseries (...)
Gentrification à la Duchère II, le retour des technocrates !
La première partie de cette interview, avec un militant associatif de ce quartier populaire du 9° arr. de Lyon, ce terminait sur les moyens de pressions au départ lors de la saine « réhabilitation » du quartier… Un euphémisme servant à nos élites locales pour désigner le bannissement des pauvres, qui plus est d’origine « pas d’chez nous », de l’enceinte de notre cité « Patrimoine Mondial de l’UNESCO » (poil au dos). Le lecteur/la lectrice attentif/ve de la propagande municipale aura noté (...)
Consolidation de l’axe Lyon-Vichy…
Tout feu tout flamme. Dimanche 9 avril, quatre mineurs sont interpellés suite à l’incendie d’une voiture stationnée dans un parking souterrain de Villefranche (pour mémoire un mc do et un gymnase situés à deux pas avaient déjà flambé pendant les émeutes de novembre). Le même jour trois bagnoles crament à Vaulx où les flics appréhendent un « suspect » (casquette, jogging, etc.). Et dimanche, toujours, un autre vaudais est interpellé après qu’il se soit rebellé violemment lors d’un contrôle (...)
Communiqué du Collectif de soutien aux étudiant-e-s étranger-e-s
Le collectif a pour but de rassembler étudiant-e-s et travailleurs-euses de l’université pour obtenir l’égalité des droits entre étudiant-e-s étranger-e-s et étudiant-e-s français-e-s. Créé en janvier 2005, pour la défense d’un étudiant sans-papier, le collectif s’est vite élargi pour la régularisation des étudiant-e-s étranger-e-s auxquel-le-s la préfecture a refusé de délivrer ou de renouveler le titre de séjour.
Devant l’arbitraire de l’attitude de la préfecture, qui s’ingère dans (...)
Chroniques Popourythmiques
Le mercredi 05 avril a eu lieu à La Plateforme (une péniche) la soirée de lancement de la nouvelle compilation de Jarring Effects, le fameux label électro lyonnais. Nommé Audioactivism, ce disque « dénonce l’uniformisation des cultures due, entre autre, à l’omniprésence et l’influence des mass-médias ». Il fonctionne autour de douze interprétations du slogan « The revolution will not be televised » de Gill Scott Heron. On retiendra lors du concert la qualité de certains groupes ou DJs (Red (...)
« Les mouvements sont faits pour mourir… Vive l’insurrection ! »
Cette inscription figurait sur une grande banderole déployée à l’occasion de la seconde occupation de la Sorbonne, le 24 avril 2006. Les occupantEs ont été expulsées le soir même, et tout ce petit monde est parti en manif sauvage de deux heures qui a pris en défaut le dispositif policier, fixé pour l’essentiel dans le quartier latin. Pas d’opposition frontale mais une mobilité retrouvée et de gros dommages économiques : la manif laisse derrière elle une traînée de réel (la foule criait « (...)