Aiacciu, tout comme Bastìa, est une ville qui montre chaque jour à ses habitants que la Corse n’est pas un sympathique petit village, mais bien un territoire où se côtoient très riches et très pauvres. E padule, e Canne, e Saline, le Logirem-Budiccione, Santa Lucìa, San Ghjuvà, Pietralba : autant d’endroits où des situations similaires à celle des "jardins de l’Empereur" pourraient éclore. Comme Bastìa qui a relégué ses pauvres, « paisani » ou immigrés, dans le sud de la ville, il suffit d’arriver sur le golfe pour voir qu’Aiacciu n’est que quartiers.Le résultat aujourd’hui nous éloigne sérieusement de la carte postale : les deux villes principales de la Corse réunissent plus des deux tiers de la population insulaire.
Le quartier de l’Empereur, ou des « Jardins de l’Empereur », a été créé dans les années 50, en même temps qu’on virait du centre nombre d’habitants, et qu’on en entassait d’autres venus des vallées alentours.
On parle d’un quartier où certes il y a du business, de la drogue, mais sûrement pas autant que dans les bars et les discothèques du centre-ville. Quiconque a déjà vu tourner un quartier à shit sait d’ailleurs que ce sont des quartier très calmes : il faut bien que les clients viennent en toute quiétude. Outre cela, il faut comprendre que l’empereur est un quartier qui pose un enjeu : il est situé sur les hauteurs de la ville, dans un espace où il y a sans doute des intérêts immobiliers non négligeables. Cette donnée est à prendre en compte dans un pays qui vit -pour ainsi dire- pleinement de la manne foncière et touristique. A terme, le départ de populations de prolos dérangeants pourrait mener à une certaine réévaluation du quartier.
>Manifestation d’Idir espoir et solidarité
Manifestation annuelle de l’association Idir espoir et solidarité, contre les violences pénitenciaires et pour l’abolition des mitards
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