Depuis le 15 novembre, l’Amphi C de la faculté de Bron est occupé par des étudiant.e.s et les expulsé.e.s de La Part Dieu. En parallèle plusieurs associations, collectifs, squatters, habitants, luttent pour trouver un hébergement pour les familles, les mineur.e.s et majeur.e.s isolé.e.s, les sans-papiers... que les pouvoirs publics laissent impunément dormir dehors en période hivernale. Face à cette politique répressive des pouvoirs publics plusieurs noyaux de luttent se sont mobilisés pour trouver des solutions ces dernières semaines :
RESF a appelé le 18 novembre à un Rassemblement pour la défense des jeunes isolé.es étrangers et des expulsé.es.
L’intersquat de Lyon a trouvé un lieu pour les expulsé.e.s de La Part Dieu mais se sont fait expulsé.e.s par la police nationale sans aucun avis juridique le 20 novembre.
Le collectif « Jamais sans toit » organise plusieurs occupations dans les écoles pour loger les familles qui dorment dans la rue.
etc.
La lutte pour l’hébergement, habituellement peu mobilisatrice, prend de l’ampleur mais se retrouve toujours confrontée à la politique des pouvoirs publics. Pendant l’occupation de l’école Doisneau du 21 novembre, la police municipale a bloqué tous les accès de l’école pour éviter que les occupant.e.s obtiennent un trop appui de l’extérieur.
La convergence entre les différents milieux de lutte commence à prendre forme à la grande crainte de la préfecture. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons construire un rapport de force capable de faire reculer les politiques répressives de la préfecture, porte-parole de l’Etat. Ce dernier préfère faire des économies de 60 milliard en 5 ans en touchant en premier lieu le secteur social, alors qu’on estime entre 60 à 80 milliards d’euros le montant de l’évasion fiscale en France. l’Etat préfère payer des vigiles pour bloquer une occupation, ou des camions de CRS avec tout leur équipement pour mettre des gens dans la rue au lieu d’ouvrir des lieux d’hébergements pour tous et toutes. Doit-on rappeler à l’Etat qu’il est responsable de trouver un logement pour les sans sans-abris selon L’Article. L345-2-2 du Code de l’action sociale et des familles :
« Toute personne sans-abri et en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. ».
Nous devons nous organiser ensemble pour mettre fin à cette violence étatique ! Chaque personne à droit à un logement et ce n’est pas à l’Etat de choisir qui doit être à la rue ou non.
Nous appelons ainsi tous les collectifs, associations, squats, habitant.e.s, sensibilisé sur la question de l’hébergement à venir partager un repas à 19h et à participer à une grande assemblée à 20h le mardi 28 novembre à l’Amphi C de Lyon II Bron.
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