Brèves locales de la première semaine de janvier 2008

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1 complément

- Ça flambe un peu partout pour le jour de l’an
- Arkema pollue encore plus le Rhône à Pierre-Bé
- Un sans-logis meurt sur le quai des Étroits
- Le “droit au logement opposable” entre en vigueur
- Le préfet zéro fait dans l’illégalité : encore une expulsion faite par une répression très brutale
- La première évasion de l’année

- Une nuit de la saint Sylvestre assez mouvementée pour les pompiers du Rhône.

Alors qu’au niveau national, il y a eu officiellement [1] une baisse de 7% des feux de voiture par rapport à l’an passé, il n’en est pas de même dans le département du Rhône. 32 véhicules ont flambé contre 20 pour la nuit du 31 décembre 2006. C’est la commune de Givors qui a été la plus touchée avec 12 voitures brûlées. Suivent ensuite, dans le désordre, Lyon 7e, Meyzieu, Pusignan, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne...

Et il y en a même ce soir-là qui mette le feu à tout un immeuble de la rue de la Ré en voulant flamber leur whisky !

- Une pollution du Rhône remarquée le 31 décembre à hauteur de Pierre Bénite.

Elle s’étendait sur un hectare. L’usine Arkema, division chimique du groupe Total, située à quelques kilomètres, aurait déversé dans le fleuve un polymère entrant dans la composition de plastiques. Il paraît qu’il n’y a aucun danger pour la faune et pour la flore ; il paraît...

-  Un SDF retrouvé mort le 1er janvier dans le cinquième arrondissement de Lyon.

Le corps sans vie de cet homme a été découvert vers 17h sur le bas-port du quai des Étroits. Cet homme qui aurait entre 40 et 50 ans n’avait aucun papier d’identité. Selon les premiers éléments de l’enquête, il ne serait pas mort de froid et ne portait aucune trace de violence. Une enquête a été ouverte pour l’identifier et une autopsie a été pratiquée mercredi.

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dessin de Snut

- Le “droit au logement opposable” (Dalo) est en vigueur depuis le mercredi 2 janvier dans le département du Rhône.. Un des derniers coups de pied de l’âne de Chichi à Sarko ?

Toutes les personnes qui rempliront les conditions réglementaires d’accès à un logement social peuvent saisir une commission pour se voir proposer une offre de logement ou d’hébergement. Ces conditions sont :

    • être dépourvu.e de logement ;
    • être logé.e dans des locaux impropres à l’habitation ou présentant un caractère insalubre ou dangereux ;
    • avoir fait l’objet d’une décision de justice prononçant l’expulsion du logement ;
    • être hébergé.e dans une structure d’hébergement de façon continue depuis plus de 6 mois ou logé.e dans un logement de transition depuis plus de 18 mois ;
    • être handicapé.e, ou avoir à sa charge une personne en situation de handicap, ou avoir à sa charge au moins un enfant mineur et logées dans une habitation manifestement sur-occupée ou ne présentant pas le caractère d’un logement décent ;
    • ne pas avoir reçu de proposition adaptée à leur demande dans un délai fixé par arrêté préfectoral (actuellement 2 ans dans le Rhône).

Les formulaires peuvent être retirés à la préfecture, 18 rue de Bonnel, Lyon 3ème, ou téléchargés sur cette page de la préf.

À noter que le comité communal d’action sociale (ccas) de la ville de Lyon possède de nombreux appartements vides depuis des années, comme par exemple au 1 bis rue du repos dans le 7ème arrondissement, où aucun projet de réhabilitation n’existe depuis 2003, où « on » continue à blinder les portes à chaque départ de locataires. Dirigé par Yvon Deschamps, trésorier de la ville de Lyon, l’Opac du Grand Lyon, qui gère cet immeuble, ne s’était pas gêné en octobre 2004 pour jeter à la rue, une semaine avant le plan froid, une vingtaine de personnes dont des enfants et un handicapé. La mairie du 7ème et la mairie centrale (rien que des soss et des communistes, n’est-ce pas Deschamps, Flaconnèche, Guillaume, Lévêque, Hellal, and co ?) avaient alors couvert l’opération. Tous ces gens de gôche pourraient-ils recommencer ?

- 3 janvier : Expulsion violente et illégale d’un squat avenue Lacassagne. La réponse à la question ci-dessus n’a pas tardé ; et avec violences policières, bien entendu...

- Première évasion de l’année

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Perron de la prison de Bourg

Un jeune homme de 19 ans, demeurant à Vaulx-en-Velin, a été arrêté le soir du réveillon du jour de l’an pour le vol d’un lecteur DVD dans une station service. En garde à vue, les policiers voulaient l’incarcérer avant un jugement en comparution immédiate. Le mercredi 2 janvier au soir ce jeune homme a réussi à se faire la belle sur le perron de la maison d’arrêt de Bourg-en-Bresse. Il risquait en effet une peine plancher de deux ans pour récidive, car il avait un antécédent judiciaire.

Notes

[1chiffres officiels à prendre avec des pincettes : voir le post ci-dessous qui reprend une dépêche Reuters

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  • Le 3 janvier 2008 à 00:53, par I

    Ne relayer pas des chiffres faux de la propagande svp :

    Le bilan officiel des violences du Nouvel an contesté
    02.01.08 | 14h00

    PARIS (Reuters) - Le bilan officiel des violences de la nuit de la Saint-Sylvestre en France, présenté par le ministère de l’Intérieur comme relativement calme et en baisse par rapport à l’an dernier, est contesté par l’opposition socialiste qui demande la publication du « vrai » total.

    Alors que la Direction générale de la police nationale (DGPN) fait état de 372 véhicules incendiés cette année, dont 144 en Ile-de-France et 228 en province, une totalisation préfecture par préfecture semble aboutir à des chiffres supérieurs, déclare dans un communiqué le porte-parole du PS Julien Dray.

    Il prend l’exemple du Bas-Rhin où la DGPN parle d’une « vingtaine » de véhicules brûlés alors que la préfecture de Strasbourg a publié officiellement le chiffre de 51, en hausse par rapport à l’an dernier.

    « A ce rythme, on comprend comment la ministre arrive à se targuer d’une baisse de 30% des incidents. Nous demandons la publication nationale, préfecture par préfecture, du bilan de la nuit de la Saint-Sylvestre », dit Julien Dray.

    Une polémique similaire avait éclaté l’an dernier, six mois avant les élections présidentielles. Le gouvernement, où Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, faisait état initialement de 397 véhicules brûlés lors du Réveillon 2006, chiffre qui s’était avéré être très sous-évalué.

    Une enquête journalistique d’Europe 1 auprès des préfectures, reprise alors par plusieurs médias, avait abouti à un total de 683 voitures brûlées.

    La discordance semble venir du fait que le ministère utilise des chiffres de la DGPN arrêtés très vite, à 06h00 du matin, alors que tous les incidents n’ont pas encore été pris en compte statistiquement.

    Michèle Alliot-Marie et Nicolas Sarkozy ont cette année communiqué sur les chiffres contestés de la DGPN pour avancer que leur action avait porté ses fruits.

    « Le bilan de cette nuit est satisfaisant. Il y a eu globalement moins de départs de feux volontaires et quasiment aucun affrontement entre bandes ou avec les forces de police », a déclaré le président mardi lors de sa première cérémonie de voeux à l’Elysée, devant des personnels ayant travaillé pendant la nuit.

    Ces violences du Nouvel an, apparues au début des années 90 notamment à Strasbourg, se répètent désormais chaque année comme un rituel, notamment dans les banlieues pauvres.

    Elles donnent lieu à une importante mobilisation policière, même si l’on s’en tient aux chiffres officiels. Le ministère parle ainsi pour cette année de 259 interpellations et d’un bilan de quatre fonctionnaires de police légèrement blessés.

    Thierry Lévêque

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