La maîtrise de la langue en politique joue un rôle essentiel dans la manière dont les dirigeants et les partis communiquent avec le public. Elle repose sur l’art de convaincre et d’influencer les opinions, souvent à travers des discours soigneusement élaborés, des arguments stratégiques et des jeux de langage. En politique, la rhétorique ne se limite pas à une simple prise de parole, mais devient un outil puissant pour mobiliser les masses, gagner des élections, ou défendre des idéologies. Elle manipule les émotions, suscite des réactions et façonne la perception des enjeux sociaux et économiques.
Dans les mains de l’actuel gouvernement français, l’art du discours politique est devenu une arme de manipulation des masses, ayant pour but, non pas de communiquer sur ce que le gouvernement fait, mais bel et bien sur ce qu’il ne fait pas. Entre « la grande cause des deux quinquennats » (les violences faites aux femmes), les « engagements pour limiter le réchauffement à 1,5°C » ou les déclaration sur le mal-logement, E. Macron n’a eu de cesse d’enrober du vide de beaux discours qui ne sont jamais suivis d’actions concrètes et/ou efficaces. À cela s’ajoute des stratégies de double discours, de dépolitisation des mots/ concepts politiques ou encore de déformation de la réalité pour protéger des intérêts privés capitalistes. Face à une telle utilisation du langage, il devient impératif de se doter d’un esprit critique aiguisé pour ne pas tomber dans les pièges des éléments de langage des politiques.
Face à un État qui n’hésite pas à user d’éléments de langages pour tromper et manipuler l’opinion, comment faire pour construire un discours politique alternatif convaincant et des imaginaires collectifs désirables ? Comment peut-on utiliser notre parole pour porter ces idéaux à notre échelle ? Comment déceler les stratégies de manipulation de la langue et les arguments fallacieux ? Ce sont autant d’interrogations que nous souhaitons poser lors de la prochaine causerie des Clameurs !
L’objectif de ces causeries, inspirées des causeries du 19^e siècle, est de créer un espace social, où l’on peut échanger en dehors du cadre du travail ou du cadre amical/familial, faire société ensemble. C’est un espace où on peut confronter nos idées et nos arguments et y politiser nos vies, face à un système qui nous pousse de plus en plus à en être passif.
Chacun.e y est légitime pour prendre la parole, ou simplement écouter. Chacun.e y est légitime pour modérer la parole, dans une organisation sans hiérarchie, une organisation anarchiste.
Vous pouvez amener quelques victuailles à partager lors des causeries. Aussi bien à manger qu’à boire, même si le bar est ouvert.