En juin 1973, des ouvriers de l’usine LIP apprennent l’existence d’un plan de licenciement et d’un projet de gel des salaires. L’usine de Besançon devient alors le théâtre d’une grève qui va connaître une audience nationale. Point de départ d’un conflit emblématique de l’après Mai 68, l’entreprise est occupée par une grande partie du personnel et des manifestations sont organisées, à Besançon mais aussi dans d’autres grandes villes en France.
Les salariés se réunissent sous le slogan « C’est possible : on fabrique, on vend, on se paie ». Ils décident collectivement de s’emparer du stock de montres et des outils de travail, de reprendre la fabrication et l’assemblage, de vendre leurs montres sous le manteau et de se verser leurs salaires.
L’assemblée générale est l’espace où la démocratie du mouvement se présente sous sa forme la plus éclatante ; discours des syndicats, prises de parole libre, lecture des informations, débat, vote des propositions du comité d’action, etc. C’est le petit parlement de la lutte.
Cette expérience d’auto-gestion nous sera racontée par Daniel, ancien ouvrier de l’usine ayant participé à ce projet politique auto-gestionnaire.
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