Vaut mieux être fachos qu’anti-fa par les temps qui courent.
C’est ce qu’on a tendance à se dire au lendemain du rassemblement prévu le samedi 7octobre.
Il n’était pas encore 14h que déjà la rue Victor Hugo grouillait de CRS et de RG, et qu’il était difficile d’approcher le lieu du rendez-vous. Malgré tout ça et avec le soleil, une centaine de personnes étaient présentes, chacune décidée à dénoncer la honteuse présence du GUD et de la Casapound à Lyon.
Quinze minutes après le début de quelques chants antifasciste, banderole à bout de bras, le groupe était nassé par des condés aussi agressifs que stupides, qui, boucliers en mains, ont usé de manœuvres intimidantes pour mettre la pression au bloc pris dans leurs filets : un cercle qui se resserre sur les manifestants jusqu’à n’être plus qu’à la distance d’un bras, à la distance d’un coup facile.
Les militants ne se laissent néanmoins pas démonter et continuent de porter haut et fort « Pas de quartier pour les fachos et pas de fachos dans nos quartiers ! », bientôt repris par les camarades ayant échappé à la nasse et aux quelques civils commençant à entrevoir le sujet de la confrontation.
Une autre dizaine de minutes s’écoulent et les « gardiens de la paix » poussent le groupe coincé à traverser la route afin de les bloquer dans la rue Victor Hugo : impossibilité d’échapper à l’étau, les flics ferment le groupe et font écran avec leurs camions ; stratégie de camouflage de la fouille au corps ? peur que les camions soient vandalisés ? en tous les cas le barrage opère et la vue est bouchée.
Restent désormais les déterminés qui exigent la libération des camarades.
Rapidement la circulation est bouchée, les voitures klaxonnent et c’est dans une joyeuse cacophonie que certains activistes chantent pendant que d’autres expliquent aux conducteurs le nœud du problème ; des mains sont serrés, des hochements de tête « ok, votre combat est aussi le mien, j’ai le temps après tout ».
Des gaz lacrymogènes sont jetés, la présence du parc d’enfants ne semblant en aucune façon gêner les forces de l’ordre. « J’ai mal aux yeux papa. » La route est dégagée.
On ne s’étonne plus de la présence de la BAC dans les rangs civils qui, tels de bon chiens de garde se sont jetés sur un actif plus désinvolte que les autres dès que l’ordre leur en a été donné.
Après deux heures d’attente les camarades sont libérés un par un après fouille au corps, relevé d’identité et photographie. On relève trois arrestations.
Pendant ce temps-là nos chers faf ont atteint Guillotière en toute tranquillité avant d’aller boire à l’épuration raciale devant un concert de groupe rock identitaire.
A quand enfin la prise de conscience sur leur présence désormais plus qu’assumée et dangereuse ?
Le vieux Lyon n’est depuis bien longtemps plus un quartier touristique mais le repère affiché et violent du fascisme lyonnais / français / international.
Est-ce bien notre réalité ? La Casapound en week-end touristique pour casser du gaucho ?
Ils tuent. Chaque année. Et répandent dans leur sillage de haine des souvenirs de crime contre l’humanité.
Sans doute est-il plus que temps de leur faire remarquer que la moustache à la Hitler est passée de mode.
La peur doit changer de camp, la vigilance doit être maintenue, et le combat reste quotidien.
des manifestant⋅e⋅s
Un lien pour en savoir un peu plus sur ces organisations : https://nonalamaniffasciste.wordpress.com/
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