C’est le nouveau gadget de l’Etat pour maintenir les salarié-e-s dans la précarité et offrir une main d’oeuvre corvéable tout en diminuant les chiffres du chômage.
Le principe c’est la réinsertion. Quand on lit les textes c’est beau, très beau, ça fait presque envie. C’est un CDD de deux ans. Le salarié doit bénéficier d’actions de formation et d’accompagnement en dehors ou pendant les horaires de travail. Le tout s’accompagne d’un projet professionnel.
En réalité, on répond à une offre d’emploi comme n’importe quelle autre ; personne ne se pose la question du projet professionnel. Les offres ne proposent que des contrats de 6 mois ou deux ans. En fait il s’agit d’une dérogation qui devient la règle générale !!! Une convention entre une collectivité territoriale (ou un organisme délégué tel que l’ANPE), l’employeur et le salarié est signée en plus du contrat de travail.
Cette convention prévoit les mesures d’accompagnement. Sauf que lorsqu’on la présente au salarié elle est déjà toute cochée. « Vous n’avez plus qu’à signer en bas, de toute façon ce n’est qu’administratif ». Par exemple, pour les formations c’est la case adaptation au poste qui est systématiquement cochée, et pour la validation des acquis c’est pas de procédure de validation. Donc si vous voulez vraiment faire une formation il faut bien préparer le dossier avant en bénéficiant du plus grand soutien possible pour imposer votre projet. Il faudra aussi se battre pendant la durée du contrat pour que les choses se déroulent dans les meilleurs conditions.
A lire un autre article sur le contrat d’avenir ici.
Et à lire aussi d’autres articles sur les contrats aidés : le contrat initiative emploi (CIE), le contrat emploi solidarité (CES), la fin du contrat emploi jeune ou encore d’autres contrats précaires comme le contrat de professionnalisation ou le projet de contrat de mission. Et aujourd’hui le CNE et un témoignage « Le CNE c’est comme un CDI... Mon cul, oui ! ».
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