Quelques semaines après le contre-sommet saboté du G7 à Biarritz, qui devait amorcer une rentrée placée sous le signe de la convergence entre luttes sociale et écologique, cette fin de semaine s’annonce décisive pour celles et ceux qui veulent se libérer d’un système qui est en passe de détruire la planète, quand il n’assigne pas à la misère et à la violence policière.
Vendredi 20 septembre aura lieu à Paris “la manifestation intergénérationnelle pour le climat” organisée par les jeunes en grève pour le climat, et le lendemain une “mobilisation historique” tentera de reprendre les Champs. Pour ces deux journées, les grosses orgas écolos se sont immiscées dans les préparatifs et tout laisse à penser qu’elles cherchent à continuer sur leur lancée du G7 : transformer toute lutte en mise en une scène médiatique de l’impuissance.1
Le 20 septembre : une jeunesse empêtrée dans l’infantilisation policière des orgas écolos
Pour le vendredi 20, des documents internes à la préparation de la manifestation font entrevoir leur conception fondamentalement policière de la contestation et leurs tentatives grossières pour récupérer la mobilisation. En effet, les associations “350.org” et “Avaaz”2 ont payé une agence travaillant dans l’événementiel pour aider les jeunes en grève pour le climat de “Youth for Climate” dans leurs préparatifs. Depuis les premières grèves de février, ces journées étaient en grande partie auto-organisées par les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s mobilisé-e-s face au désastre climatique. Mais de peur que cette autogestion ne finisse par définitivement se retourner contre elles, 350.org et Avaaz font preuve d’infantilisation et tentent de contrôler ces jeunes qui essaient, contrairement à eux, de prendre au sérieux les enjeux de leur époque.
Dans ce document assez édifiant, une jeune agence d’événementiel, qui revendique fièrement sur son site d’avoir organisé “la Coupe du Monde Canoë Kayak” et les très catholiques “Journées Mondiales de la Jeunesse”, tente de repenser la sécurité de cette marche climat. À coups de petits schémas colorés et d’éléments de langage tout droit sortis de la Préfecture de Police, cette agence payée par “Avaaz” et “350.org” explique posément que le plus grand danger auquel s’exposent ceux et celles qui refusent qu’on leur laisse une planète invivable, c’est une infiltration de “black blocs” forcément “extérieurs”.
Cette note qui aurait pu être foncièrement drôle, tellement elle aligne les habituels poncifs de policiers en manque d’imagination, est en réalité assez terrifiante quand on découvre qu’elle explique comment livrer des manifestant-e-s aux mains de la police, et qu’elle dit que “l’hôpital sera à sécuriser par le SO avec une rangée de membres du SO le long des vitres portes murs pour éviter les dégradations”. Comme si des manifestant-e-s pouvaient en avoir après les hôpitaux ; comme si les personnel-le-s hospitalier-e-s n’étaient pas solidaires de la contestation, victimes elles aussi de la mise au pas destructrice fomentée par l’ordre libéral.
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>Projection sur les petits cycles de l’eau
Mercredi 15 janvier à 20h A l’Alternatibar Organisé par Action Justice Climat Lyon Prix libre et sans inscription
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