Entretien avec Dave Neary à propos du Libre Graphics Meeting

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Le premier « Libre Graphics Meeting » va bientôt avoir lieu. Il se veut le rendez-vous de référence des développeurs et utilisateurs d’applications graphiques libres. Les premières rencontres mondiales de ce type. Et ça se passe les 17, 18 et 19 mars 2006 dans l’École d’Ingénieurs CPE Lyon, sur le campus de La Doua, à Villeurbanne..

Dave Neary, l’un des coorganisateurs du projet, nous a accordé un entretien.

Q : Le Libre Graphics Meeting  [1] , s’agit-il là uniquement d’une rencontre de développeurs de logiciels libres de graphisme ?

R : Le but est bien, effectivement, que les gens se rencontrent et discutent. C’est donc bien un lieu de rencontre et de discussion. Mais la volonté est aussi de rassembler en un même lieu à la fois des développeurs et des artistes, des personnes qui utilisent des logiciels de graphisme. Dans ce domaine, d’ailleurs, la différence entre développeurs et artistes est très ténue : les développeurs sont le plus souvent eux-mêmes des artistes. Et si ce moment peut être l’occasion pour d’autres artistes de découvrir les logiciels libres, ce serait magnifique.

Q : Est-ce que tu es sûr que des artistes non développeurs vont venir ?

R : Nous avons fait un effort de communication à l’attention des développeurs, mais aussi du côté des artistes. Un magazine anglais sur les arts numériques a par exemple publié un article sur nous. Nous souhaitons vraiment que les artistes puissent venir et découvrent tous ces outils.

Q : Quand on parle d’artistes, on pense immédiatement aux oeuvres : quelle est donc la place des oeuvres dans cet événement ? Pas d’exposition ?

R : Il y aura tout de même la projection d’Elephant’s Dream [2], qui est le premier court-métrage d’animation 3D entièrement réalisé grâce à des logiciels libres et lui-même diffusé selon une licence garantissant une libre utilisation et une libre distribution à tout un chacun. Mais sinon, nous ne proposons pas d’exposition d’oeuvres artistiques à proprement parler, mais justement nous sommes là pour discuter de la manière dont on produit, pas pour montrer ce qu’on produit. Nous proposons des ateliers à destination des artistes. D’ailleurs, parmi tous les ateliers prévus, la moitié sont assurés par des artistes. Le vendredi donc, sera une journée de conférences techniques, avec la présence assurée des étudiants de l’école qui nous accueil (CPE Lyon). Ce sera aussi une journée où on expliquera le déroulement des opérations, où on expliquera comment participer. Le samedi, on propose cinq conférences seulement, parce que la volonté est là de ne pas saturer les participants d’informations, de laisser le plus de temps possible pour les interactions entre personnes.

On attend des gens du monde entier, et pour certains, ce sera la première fois qu’ils se rencontrent pour de vrai, alors même qu’ils travaillent sur les mêmes projets parfois depuis des années. L’idée c’est donc de laisser, à côté des amphis où auront lieu les conférences, l’espace le plus ouvert et le plus malléable possible : tables et chaises seront à disposition, et installables et déplaçables à volonté. Ce n’est pas un salon avec son plan d’occupation des sols figé. Le dimanche, on va encore plus loin : aucune conférence, aucun atelier n’est prévu à ce jour, la journée sera entièrement consacrée aux échanges, avec une heure de ’lightning talks’, présentations express de cinq minutes, pour que chacun puisse présenter son projet. Cette journée se prépare sur le wiki du GIMP [3]. Il est prévu aussi que la journée de dimanche se finisse par un bilan global.

Q : Le public est donc avant tout international. Quels sont vos contacts locaux ? Est-ce que vous avez eu des contacts avec des artistes de la région ?

R : Nous avons certes peu de contacts avec des artistes lyonnais. Les journées peuvent être un moment pour les rencontrer. Nous cherchons un public de développeurs et d’artistes s’intéressant aux logiciels libres. Nous ne cherchons pas un « grand public » dans le sens propre du terme. Je ne pense pas qu’on va répondre à toutes les attentes. Je pense que les artistes et les développeurs souhaitant s’impliquer seront très content, par contre. J’aimerais ajouter que les relations avec le monde lyonnais des logiciels libres sont excellentes, avec notamment une très forte implication des gens de l’ALDIL [4]. Tous ces amis des logiciels libres seront là, avec leur expérience d’organisation acquise au fils des Journées du Logiciel Libre.

Merci, Dave

P.-S.

propos recueillis par Fabrice Flore-Thébault

Notes

[1Le Libre Graphics Meeting : http://www.libregraphicsmeeting.org/.

[2Le projet Orange : http://orange.blender.org.

[4L’Association lyonnaise pour le développement des logiciels libres, groupe d’utilisateurs de logiciels libres lyonnais : http://aldil.org.

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