Les mouvements sociaux de Turquie et du Kurdistan avaient prévenu : Erdoğan instaure un véritable État fasciste en Turquie !
Depuis la nuit du 15 au 16 juillet 2016, pas un jour ne passe sans que nous parviennent des nouvelles inquiétantes en provenance des territoires sous la domination de l’État turc (dans et hors les frontières officiellement reconnues). Le dictateur Recep Tayyip Erdoğan a habilement saisi l’occasion quand une poignée de nostalgiques des coups d’État militaires a tenté un coup d’éclat en instrumentalisant quelques poignées de soldats du contingent et quelques vulgaires sous-officiers et autres officiers de seconde zone. Si les avis divergent au sujet des motivations originelles des putchistes (ou pseudo-putchistes), la seule certitude qui reste est que la machine étatique turque, dont le gouvernail est tenu par l’AKP et son leader charismatique Erdoğan, en a bien profité pour éliminer les voix dissidentes, même les plus mesurées.
Des dizaines de personnes (surtout des militaires) ont été abattues le soir de la tentative de putsch. Ensuite, ce sont des milliers de gens qui ont été emprisonnées sous des prétextes plus fallacieux les uns que les autres et même des dizaines de milliers de personnes, en particulier des fonctionnaires, ont été licenciées. Erdoğan et sa clique ont mené une large purge dans tout l’appareil d’État, et même au-delà, contre toutes les personnes qui sortaient un tant soit peu du rang. Sous prétexte de traquer les partisans de Gülen (un ancien ami d’Erdoğan, désormais accusé de la tentative de putsch et de fomenter contre l’État), l’Etat-AKP a mis en place une législation d’urgence qui l’autorise à toutes les exactions possibles contre les journalistes, les intellectuel-le-s et les opposant-e-s. Plusieurs journaux et chaines de télévision ont été forcées à fermer, de très nombreuses-x journalistes ont été emprisonné-e-s et l’État turc fait même des pressions pour empêcher la diffusion satellite hors de ses frontières de chaines dissidentes, comme la chaine kurde Med Nuçe (qui était diffusé par la compagnie française Eutelsat).
C’est la gauche de Turquie et du Kurdistan qui subit le plus fortement cette situation....
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