Moussa, un militant LGBTI guinéen a été transféré à Lyon ce matin.
Dimanche à Nîmes, le pilote avait refusé de l’embarquer dans l’avion.
Sa demande d’asile est en cours de ré-examen. En Guinée, Moussa sera en danger de mort car il est homosexuel.
Aujourd’hui, jeudi 3 mai, pour empêcher sa déportation, rendez-vous à l’aéroport de Saint-Exupéry Terminal A1 (Vol AT-721 de 17h45 à destination de Casablanca).
Si le pilote ou plusieurs passagèrEs refusent l’expulsion, les flics doivent le descendre de l’avion !
Contre toutes les frontières !
#LIBEREZMOUSSA
Communiqué de presse AIDES
À Pantin, le 3 mai 2018 à 12h
EXPULSION EN COURS D’UN MILITANT DE AIDES : L’ÉTAT S’ACHARNE CONTRE MOUSSA !
Après une première tentative d’expulsion en catimini évitée in extremis samedi, nous apprenons que Moussa, militant nîmois de AIDES, a été transféré en fourgon vers l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry en vue de son expulsion vers la Guinée, pays homophobe. Moussa a refusé l’embarquement, il est actuellement placé en garde à vue à l’aéroport. Nous demandons la suspension immédiate de cette expulsion, acte criminel et indigne du pays des Droits de l’Homme et le réexamen de sa demande d’asile. QUE CESSE CET ACHARNEMENT !
L’information est confirmée : la France est bel et bien en train d’expulser un homme gay vers un pays qui punit l’homosexualité de 3 à 7 ans de prison. Là-bas ne l’attendent que persécutions et menaces pour sa vie.
Moussa est arrivé en France en 2015 après avoir fui la Guinée, son pays d’origine, où son homosexualité lui fait encourir plusieurs années de prison. Ou pire, le lynchage. Arrivé en 2015 avec une autorisation de travail, il est aujourd’hui sans papiers après avoir été débouté de sa demande d’asile en 2017. La préfecture du Gard, notoirement connue pour son zèle dans les expulsions avait déjà tenté de l’expulser samedi, sans succès grâce à la mobilisation des militants de AIDES et RESF.
AIDES condamne fermement une telle politique migratoire, qui semble faire fi de toute humanité et du respect le plus élémentaire des droits humains. Quant à la fameuse tradition d’hospitalité, elle semble n’être qu’un lointain souvenir à l’heure où la loi « Asile et Immigration », qui fragilisera encore davantage les demandeurs-euses d’asile, est en voie d’adoption.
« AIDES demande l’arrêt immédiat de cette procédure d’expulsion, la libération de Moussa et le réexamen de sa demande d’asile. L’Etat doit arrêter de s’acharner contre Moussa, prendre ses responsabilités et protéger les personnes issues de pays où la discrimination homophobe et la criminalisation de l’homosexualité font rage » conclut Aurélien Beaucamp, président de l’association AIDES.
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