Alors que les révélations sur l’impréparation du gouvernement, ses décisions aberrantes s’enchaînent, les premières mesures de crises semblent loin des préoccupations sanitaires : injonctions contradictoires (pas de balade au parc, mais toutes et tous au travail !), destructions des droits sociaux contre protections du grand Capital, fuite des classes privilégiées contre pressurisation des quartiers populaires.
Même en période de crise, la classe politique au pouvoir ne renonce pas à la doxa néolibérale, pourtant largement responsable de l’état de faiblesse du système sanitaire actuel. Il appelle dans le même temps à l’« unité nationale », au « civisme ». Avec un seul mot d’ordre, comme à la guerre : les pauvres au front, les riches à la maison !
Sur le terrain, on peut déjà voir les effets sociaux des mesures de confinements : alors que les classes les plus privilégiées ont pu s’enfuir dans leurs résidences secondaires, ou sont priées par les autorités « de ne pas partir en week-end » , ce sont les plus précaires qui subissent les pressions policières dans leur quartier et la pression financière de devoir continuer à travailler, notamment pour ravitailler les populations les plus riches, et ce sans aucune contrepartie. Pour preuve, près de 100.000 amendes ont été dressées en une semaine , et les premières garde à vue pour « mise en danger d’autrui » ont été effectuées, notamment dans le département populaire de Seine-Saint-Denis...
>Café Libertaire : Marx et les Libertaires
Opposé à Bakounine dans la 1re Internationale, Marx a souvent été considéré comme un ennemi par certains anarchistes. Pourtant, il existe beaucoup de leçons à tirer de son héritage. Quels enseignements pour les libertaires chez Marx ? Quels rapprochements ou éloignements ? On verra ça dans ce...
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