C’est dans Le Parisien du 20 juin (et non dans nos canards locaux toujours rétifs au fait de critiquer l’ancien maire et qui ne relaient pour l’instant pas l’information) que l’on apprend que des élus d’opposition à la Métropole de Lyon ont déposé le 11 juin une plainte pour contre X pour « détournement de fonds publics ».
Des emplois fictifs ?
On sait que, durant la campagne présidentielle, Collomb a usé de toute son influence pour pousser Macron. Il serait peut-être même allé un peu plus loin que de simples coups de fils et demandes de services à ses amis... Des élus de la Métropole évoquent notamment l’existence d’emplois fictifs.
Les représentants Les Républicains de la métropole lyonnaise dénoncent notamment « l’utilisation d’emplois publics au bénéfice d’activités partisanes des élus qui sont les exécutifs des collectivités employeurs et donc le soupçon d’emploi fictif ».
Selon leur plainte, ils visent particulièrement un proche de celui qui est désormais ministre de l’Intérieur : son ancien chef de cabinet à la Métropole, Jean-Marie Girier. « Depuis le milieu de l’année 2016, il apparaîtrait que celui-ci n’y exerçait plus aucune fonction réelle, étant en charge de la campagne d’Emmanuel Macron à temps plein », précisent les élus de l’opposition.
Des soirées de soutien organisées avec de l’argent public ?
La plainte porte également sur l’organisation d’événements servant la campagne du futur président soit aux frais du contribuable, soit grâce à des réductions excessives obtenus par le maire et son équipe. Les élus LR ciblent particulièrement une réception organisée à mairie dès le 2 juin 2016, autour d’Emmanuel Macron, alors encore ministre de l’Economie mais tout fuste fondateur du mouvement En Marche ! Pour l’occasion, 600 personnalités lyonnaises avaient été conviées.
Outre, cette plainte pour détournement de fonds publics, Le Parisien révèle, après les coups de pouce de GL Events, une nouvelle réduction suspecte dont aurait bénéficié Macron grâce aux réseaux de son futur ministre de l’intérieur.
Une autre soirée alimente particulièrement leurs soupçons, récemment mise en lumière par une enquête de FranceInfo. Le 7 septembre 2016, l’équipe d’Emmanuel Macron obtient une énorme ristourne (90%) pour la location d’une péniche amarrée sur le Rhône. Or, si les petites réductions négociées par les candidats sont autorisées, les « dons déguisés » d’entreprises à des politiques en campagne sont interdits par le code électoral.
Alors que Gérard Collomb semble préparer son retour à Lyon et est par ailleurs visé par une plainte pour « atteinte à la présomption d’innocence », ces soupçons de détournement de fonds révèlent une fois de plus la faible capacité de notre ex-maire à différencier ses intérêts des intérêts publics...
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