Ironisant, tout d’abord, sur les accusations de violences policières qui étaient « tout à fait excessives » au regard de la « douceur légendaire » des migrants, il a affirmé que les forces de l’ordre agissaient avec « beaucoup d’humanité » face à des gens « enkystés ». Le ministre de l’Intérieur - censé représenter la « gauche » d’un gouvernement « progressiste » - propose donc de « renforcer la sécurité avec l’arrivée de deux compagnies de forces mobiles supplémentaires pour éviter que de nouveaux campements ne se forment ».
Annonçant la présentation « dans les quinze jours » d’un plan sur la question migratoire, Gérard Collomb a insisté sur le fait qu’il n’y aurait pas de centre d’accueil à Calais : « Je me méfie des centres qui se disent prêts à accueillir des migrants pour seulement quelques jours et qui finalement durent dans le temps », a-t-il déclaré.
Jacques Toubon, Défenseur des droits, s’est, pour sa part, offusqué sur RTL ce matin, qu’on ne respecte pas « l’obligation légale – et non morale - précise-t-il, de leur donner accès à leurs droits fondamentaux, ne serait ce que manger et boire ! » Mais le ministre de l’Intérieur ne s’en émeut pas, préférant dire aux associations humanitaires « qu’il y a peut-être d’autres lieux que Calais où elles pourront déployer leur savoir-faire ». Parce que, selon lui, « le vrai problème, se sont les routes de passeurs qu’il faut couper pour pas qu’on ait ces flux d’immigration qui ne sont plus des demandeurs d’asile mais de la migration économique ».
Une position saluée par Génération identitaire, groupuscule d’extrême droite qui « sait avoir contribué, par ses activités, à cette nouvelle position politique au plus haut sommet de l’État ». Vantant son action « Defend Europe » qui « vise à stopper les bateaux de passeurs et à empêcher les bateaux d’ONG complices de ramener les migrants en Europe », le groupuscule proche du Front national propose même ses services au ministère ! « Une demande de subvention publique va être adressée à ce ministère dans les prochaines heures », peut-on lire dans un communiqué.
>Un certain été 1996, la lutte du collectif de sans papiers de Saint-Bernard
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Ce texte retrace la lutte mené par un collectif de sans-papiers pour obtenir leur régularisation via notamment l’occupation de l’église Saint-Bernard (Paris) de juillet à aout 1996. Il est tiré de l’introduction du livre Liberté pour tous avec ou sans papiers - Une lutte contre la machine à...
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