La Guill’ en fait...

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Place Mazagran, entre les jardins d’Amarante, le Court Circuit et les squats, on fête la Guillotière. C’est aussi l’occasion de ne pas oublier la réalité des populations qui composent le quartier.

Jeudi 10 novembre, l’anniversaire du bar « Le Court Circuit », en partenariat avec la Maison pour Tous* et l’association A.A.D.N*, a fourni un super spectacle entre dix-sept heures et minuit. C’est sur la place Mazagran que se sont retrouvés les habitants de la Guillotière.

Pendant un concert de Gnawa, aux prises avec un bol de soupe offert et une petite bière, les gens paraissent s’adonner aux joies délicates du houblon artisanal. L’occasion aussi d’animer une place occupée par des gens au profil bien différent.

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Droit du sol
dessin de rami.

Les Roms, les vieux du quartier, les étudiants, les jeunes actifs, les sans-abris, les communautés africaines, maghrébines... autant de mixité, qui donne à réfléchir sur l’avenir de cette parcelle de terre, qui au vu des efforts fournis par le « Petit Lyon », semble s’offrir à un devenir beaucoup moins intéressant qu’il n’y parait actuellement.

Il n’est pas anodin de voir, l’après midi, une ribambelle de gamins courir au comptoir du Court Circuit pour se faire offrir un verre d’eau avec « paille et glaçons ». La plupart de ces gamins vivent dans les squats qui bordent la place aux quatre coins. En plus de subir la pression du « Petit Lyon » qui, dans sa soif de beauté urbaine puurrr et blaannche (avec le bras levé s’il vous plait), va nettoyer tout ça, tous les membres de ces familles ne sont pas en règle.

Ainsi, quand bien même la ville prendrait du temps à sortir ses pots de fleurs et ses moquettes d’extérieur, bien deux hivers passeront. Et d’ici à voir des mamans poussettes à tous les coins de rue, il y aura de la bévue et vue. Dans une des familles roms, les grands-parents n’ont pas de papiers. Et ce, malgré dix années de résidence sur le sol français. Ainsi le cumul des mandats semble moins difficile à aborder par les élites pontificales françaises, quand ce sont elles-mêmes qui les distillent. Il est évident que nous ne pouvons arrêter une machine en route. Surtout celle de l’armada raciste qu’engrange la politique de l’immigration française.

Cependant, il serait surement intéressant de favoriser les activités sur la place Mazagran, sur l’îlot d’Amarante, comme c’est le cas depuis plusieurs années avec la Boulangerie du Prado, Les Compostiers, Brin’d’guill, la MPT, ... pour animer un peu la vie de ces gens, confrontés à des difficultés, que seule une révolution fantasmatique pourrait aider.

Dans mes « trips dessinatoires », je mets en scène des morts en pleine discussion. Surement parce que la case de liberté dont nous disposons n’est pas plus large qu’un cercueil taillé à ras les os.

* Maison pour Tous (MPT) : http://www.salledesrancy.com/
* A.A.D.N : http://www.aadn.org/
* Brin’d’guill’ : http://www.brindguill.org/-Actualites-.html
* Boulangerie du Prado : http://www.boulangerieduprado.org
* Les Compostiers : http://www.lescompostiers.org/
* Le Court Circuit : http://www.le-court-circuit.fr

La suite à lire sur : http://deadlineproject.wordpress.com

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  • Le 17 novembre 2011 à 17:43, par valentine

    Enfin au delà des youpis associations de la Guill’ et sans aide de la mairie de Lyon , la Guill’ est en voie de gentrification. Il suffit de voir les galeries d’art et autres lieux de boboisation se multiplier sans parler du prix (à la location, je n’ose imaginer à l’achat) du m2 pour avoir un appart, prix qui n’ont fais qu’augmenter ces dernières années car la Guill’ est devenu The place to be... ouais peut être mais pas pour les précaires et les pauvres apparemment !

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