L. et son conjoint M. ont été expulsés du squat de Sans Soucis en juin dernier. Ce bâtiment, qui appartient à la ville de Lyon, est resté vide depuis. Suite à cette expulsion, se retrouvant sans logement, L. a été contrainte d’abandonner son travail d’auxiliaire de vie pour personnes en situation de handicap. Elle a finalement été hébergée à l’hôtel par la MVS en tant que femme enceinte de plus de 5 mois, alors que son conjoin M. est exclut de toute procédure d’hébergement.
Mais son enfant étant âgé de plus d’un mois on lui a signifié la fin de son hébergement à l’hôtel ce jeudi. Elle a demandé une prolongation mais n’a obtenu qu’une nuit de sursis. La Métropole semble considérer que son bébé âgé d’un mois est maintenant assez grand pour vivre à la rue !
La situation de L. et de M. est malheureusement loin d’être un cas isolé !
sur l’ensemble de la métropole lyonnaise, 140 familles sont sans abris. cela représente 310 enfants et des dizaines de mères seules, dont plusieurs enceintes, privées de toit.
le collectif de solidarité entre femmes à la rue occupe actuellement le ccva de villeurbanne : une soixantaine d’enfants, dont le plus jeune a 1 mois, et une quarantaine d’adultes (en très grande majorité des femmes) y ont trouvé refuge.
au niveau national on comptait plus de 2800 enfants dormant dans la rue début octobre, un chiffre en augmentation de 42 % sur un mois.
au total plus de 330 000 personnes sont sans-abris en france selon la fondation abbé pierre.
Communiqué du Collectif Solidarité entres femmes à la rue
Pourtant, rien que sur la métropole lyonnaise on compte plus de 17 000 logements vides depuis plus de deux ans (insee) et plus de 50 000 logements vacants au total (chiffres des impôts). La requisition de ces logements vides devrait être considérée comme une priorité mais, comme le démontre le cas du squat de sans soucis, la priorité semble être celle d’expulser des gens pour laisser ces bâtiments vides.
Rappelons enfin que le 24 novembre dernier, la france vient de nouveau d’être condamnée par la cour européenne des droits de l’homme pour non respect de ses obligations en termes d’hébergement d’urgence.
Jeudi 30/11, le jour où L. et son enfant sont censés être expulsés de leur hôtel, sans respect de la continuité de l’hébergement, retrouvons-nous devant la métropole de lyon à partir de 13h30. allons chercher ces élus qui décident de nos vies, et à qui ça ne pose visiblement aucun problème de mettre à la rue des nourrissons.
RDV JEUDI 30 NOVEMBRE À 13H30 AU 20 RUE DU LAC, DEVANT LA MÉTROPOLE DE LYON, POUR EXIGER DES SOLUTIONS POUR L. ET POUR TOUTES LES FEMMES, ENFANTS ET HOMMES À LA RUE
DAL 69 (DROIT AU LOGEMENT 69) @droitaulogement69
COLLECTIF DE SOLIDARITÉ ENTRE FEMMES À LA RUE @Collectifsfr
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