La mobilisation contre la Loi Pécresse se poursuit !
Le mouvement étudiant et lycéen contre la loi Pécresse s’est amplifié au fil des semaines. Ce week-end encore à la coordination étudiante, on recensait 44 facs mobilisées, dont 32 occupées par les étudiants. De plus un nombre croissant de lycées nous rejoignent dans la lutte. Malgré les négociations de la direction de l’UNEF qui appelle à la fin du mouvement, les étudiants mobilisés continuent la grêve et exigent toujours l’abrogation de la LRU.
Les points majeurs de la loi, à savoir la nouvelle composition des conseils d’administration, le pouvoir acru des présidents, la propriété des locaux, le dispositif d’ « orientation active », et le statut et les contrats des personnels ainsi que le financement non contrôlé des entreprises n’ont absolument pas été remis en cause.
A Lyon 2, après la première intervention de la police sur les quais, la mise à sac des locaux syndicaux et associatifs, les fermetures administratives coupant court à tout débat, le vote électronique décidé « en conclave [1] » par la présidence sans l’accord des étudiants ni des personnels, la répression du mouvement a atteint des sommets avec l’évacuation du campus de Bron, mobilisant 10 cars de police et 10 de gendarmes mobiles, un hélicoptère, divers BAC et autres RG, et donnant lieu à treize arrestations arbitraires.
L’opération « supermarché gratuit », organisée indépendamment du mouvement, ayant donné lieu au vol de quelques fruits et légumes au supermarché du coin, a servi de prétexte et de justification à la présidence de l’Université pour tenter d’écraser le mouvement de grève, s’efforçant de faire passer les « bloqueurs » pour des voyous et des criminels de droit commun.
Le dit « vote à bulletin secret » organisé par la présidence et que même les antibloqueurs appelaient à boycotter, ne laissait que deux choix : la reprise des cours ou la fermeture administrative. Dans tous les cas, il était interdit de s’organiser, de se réunir en AG, de débattre sur la fac que nous voulons. Le vote s’est tenu dans un contexte de fermeture administrative durant depuis cinq jours, empêchant toute réunion et toute discussion. Drôle de « démocratie » que celle du président Journès !
Sur Bron, une AG a pu être faite malgré l’interdit, réunissant prés de 1000 personnes. Le blocage a été revoté, à la suite d’un authentique vote à bulletin secret, et après débat. Sur les quais, il nous faut nous aussi nous organiser, réunir notre Assemblée Générale, mercredi 11h30, et discuter des modalités de la poursuite du mouvement, de la loi Pécresse et de la grève.
Une grande manifestation étudiants-lycéens est organisée mardi 4 décembre, 14 heures place Bellecour.
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