A la fin de la marche blanche en mémoire de Mehdi, samedi 28 janvier, pour demander Justice et vérité sur sa mort, sa famille a été intimidée. Elle a été encerclée et contrôlée par une quinzaine de flics de la BAC. Les policiers les menacent alors de porter plainte pour « slogans non appropriés » pendant la manifestation. Pour les avocats de la famille, il s’agissait a priori d’un coup de bluff pour faire flancher leur détermination à lutter. Mais plusieurs membres de la famille ont été convoqués les jours suivants au commissariat du 8e.
Après que la police leur a fait perdre une demi-journée pour leur signifier qu’un certain nombre de slogans pouvaient relever de l’outrage à agent, l’affaire semblait en rester là. Une nouvelle convocation vient pourtant de leur être délivrée. Elle explique cette fois clairement qu’une plainte pour outrage a été déposée par les policiers qui avaient encadré (littéralement) la marche.
Etonnant : ce qui a été scandé pendant la manif, ce sont différents slogans exigeant « vérité et justice pour Mehdi », rappelant les victimes récentes de la police, ou d’autres largement utilisés pendant le mouvement contre la Loi travail et datant pour certains de Mai-68. Ce serait une première inquiétante.
Pour les avocats, il s’agit encore une fois mettre la pression sur cette mobilisation en faisant perdre du temps et de l’assurance à la famille, cette plainte n’ayant aucune chance d’aboutir devant un tribunal.
En attendant, les proches de ce jeune papa mort début décembre à Vénissieux alors qu’une voiture de police le pourchassait, exigent toujours qu’une enquête soit ouverte. Alors que tous les jours, l’actualité nous montre que la colère monte dans les quartier populaires, soyons toutes et tous solidaires dans leur volonté de justice et vérité !
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