A l’angle des rues Salengro et Pressensé, là où le scooter poursuivi par la police a glissé, une centaine de personnes se sont rejoints derrière une grande banderole « Vérité et Justice pour Mehdi ». Une autre banderole a aussi été déployée, on y lit : « Sans justice, vous n’aurez jamais la paix ».
Après un rappel des faits (voir la vidéo et ci-dessous) par des membres de la famille, la marche démarre encadrée par un impressionnant dispositif de gendarmerie, presque trois fois supérieur au nombre de manifestant·e·s. Les gendarmes n’auront de cesse de ralentir et de vouloir se mêler au cortège qui pleurait la mort d’un proche lors d’un contrôle de police. De plus, quand des jeunes des quartiers traversés descendent rejoindre le cortège, les gendarme mobiles les repoussent sur les trottoirs ...
Marche blanche le 28 janvier : les prises de paroles on Vimeo.
La préfecture avait fait réduire le trajet pour n’arriver qu’à l’angle du commissariat et non devant, ce qui avait été accepté par le comité. Pourtant, en réalité, trois cars de gendarmerie seront positionnés au milieu de la tristement connue rue Audibert et Lavirottes pour empêcher le cortège de continuer, malgré l’autorisation de manifester.
Les flics continueront ensuite à mettre la pression gratuitement et mettront plus de 15 minutes à laisser partir le cortège, comme pour essayer d’animer un geste de violence envers eux... Quelques instants plus tard, sur la route du retour, c’est toute la famille de Mehdi qui se verra intimider en étant encerclée et contrôlée par une quinzaine de flics de la BAC. Ces flics les menacent de porter plainte pour « slogans non appropriés ». Il s’agit bien entendu d’un bluff. Mais tout est bon quand il s’agit de faire taire la rage des quartiers populaires !
Rappel des faits. Vénissieux, le 11 décembre. Mehdi, 28 ans, vient de fêter la naissance de sa fille et rentre en scooter à Vaulx-en-Velin avec deux amis. Sur la route vers les Minguettes, ils croisent une voiture de police. Celle-ci les prend en chasse et se colle au scooter pendant plusieurs kilomètres, jusqu’à l’angle des rues de Pressensé et Salengro où, à force de leur mettre la pression, le conducteur se prend un mur. Les deux passagers sont grièvement blessés, Mehdi meurt. On ne sait pas s’il est décédé sur le coup, dans le camion de pompiers qui n’est arrivé que 15 minutes plus tard, ou entre-temps. En réalité, on ne sait pas grand-chose des circonstances exactes : pour l’instant, aucune enquête n’est ouverte. La police traite cette affaire comme un simple accident de la route.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire et écouter un entretien avec la famille et les proches de la victime :
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Vérité et Justice pour Mehdi !
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