L’Ain est depuis toujours une terre de droite, rural, qui ne fait pas trop parler d’elle, connue juste pour sa proximité avec Lyon. Pourtant, ça ne veut pas dire que l’extrême-droite n’y est pas présente. Comme partout en France, mais même depuis plus tôt encore, le Front National s’est étendu dans les pays de l’Ain. Les dernières élections n’ont fait que confirmer cette dynamique. Cela a permis à certains racistes de se sentir pousser des ailes, comme nous l’avons vu à Cessy le 26 juin dernier quand deux hommes ont frappé Mourad car arabe. Ce n’est surement pas le premier et ne sera surement pas le dernier. Le racisme est loin d’être absent dans l’Ain qui donne la moitié de ces votes a Le Pen en 2022, il est même très présent, nous ne le cachons pas, nous assumons combattre contre un grand nombre de nos compatriotes. Ce genre d’acte, aujourd’hui individuel, vont continuer, en même temps que continue de monter la peste brune dans sa course inarrêtable au pouvoir d’État. L’arrivée de ces monstres à la tête du pays est inévitable. L’admettre n’est pas du défaitisme, c’est ce qui nous permet de comprendre comment mieux agir pour nous battre contre cela.

Certains pourraient nous dire que notre réseau n’a aucun intérêt car il n’y a pas de groupe fasciste dans le département. Il est vrai que pour l’instant, il n’y a pas de groupe officiel dans le département, la ruralité du lieu fait que sa naissance est compliquée et pas forcément voulue. En revanche, des bride de fascistes, des profils individuels (venant d’en-dehors du département même) ou potentiel groupe informels ont déjà été aperçus, notamment à Bourg-en-Bresse, capitale de chez nous. Faut-il attendre qu’il se forme officiellement pour agir ? Mais c’est également oublier que l’extrême-droite n’a pas besoin de se présenter comme on l’attend pour exister. Partout dans le département, des signes fascistes, des croix gammées, celtique sont présents depuis des années, sans que personne s’en soucie. Les fachos électoralistes (RN, R !, etc) grossissent eux aussi de plus en plus dans nos campagnes. En bref, ils ne faut pas oublier que l’extrême-droite prend de nombreuses formes diverses, qu’elles sont toutes à combattre, maintenant et à jamais !

Nous nous disons antifasciste, mais ce n’est pas un antifascisme de salon. Notre antifascisme n’est pas une vague phrase prononcé par nos bourgeois de gauche pour récupérer des voix a chaque nouvelles élections, notre antifascisme est intrinsèquement révolutionnaire, anticapitaliste, antiraciste, antilgbtophobie, antisexiste, anti-impérialiste, antisioniste, anticolonialiste, en bref contre toutes les formes d’oppression. Notre antifascisme est révolutionnaire, dans le sens qu’il n’espère pas la fin du fascisme grâce à l’Etat qui aurait dissous telle organisation, ou en espérant juste convaincre ces mêmes fachos que ce qu’ils font n’est pas bien. Le fascisme étant la roue de secours du capital et de sa bourgeoisie auquel il cède quand le prolétariat le menace un peu trop, nous ne pensons la fin du fascisme uniquement quand nous l’aurons écrasé en renversant ses racines, c’est-a-dire grâce à l’instauration du socialisme et la fin du capitalisme.

Face à cette dynamique générale fascisante du département, nous avons jugé qu’il était nécessaire de former un groupe, autonomes mais pas sectaire, qui a son rôle à jouer, à informer de ce qui n’est pas informé, à s’occuper de ce qui n’est pas fait, à agir directement, à occuper une place, sur le terrain mais également en ligne, bref à agir de toutes les façon nécessaire contre l’extrême-droite.

Vive le Groupe Antifasciste des Pays de l’Ain, Vive le GAPA, Vive la lutte, Mort au fascisme !

twitter : @GAPA_Ain
instagram : @GAPA_Ain
mail de contact : GAPAantifaain@proton.me