Déjà de tels cris ont été entendus pendant toute la nuit du 18 juin où des hommes en armes cagoulés, brutes épaisses appelées Éris [1], sont intervenus et ont massacré quatre jeunes qui avaient refusé de regagner leur cellule [2]. Respecte-t-on encore la constitution, la convention des droits de l’enfant, quand l’État agit de la sorte ?
Comment éduquer dans un endroit fermé ? On voit que c’est une dangereuse imposture et un non-sens complet. L’éducation à la liberté ne peut se faire sans espaces de liberté. Si les murs à Meyzieu sont plus neufs qu’à St Joseph, le fait que l’on crée spécifiquement des Établissements Pénitenciers pour Mineurs [3] ne peut faire qu’accroitre la mise en incarcération de jeunes parmi une population pauvre financièrement, ce qui n’est vraiment pas un progrès de notre civilation.
L’intrusion de cette prison dans la commune de Meyzieu n’est pas un progrès non plus pour les autres jeunes de Meyzieu qui habitent les quartiers avoisinants ou d’autres quartiers populaires. En effet depuis, ils en ont marre d’être contrôlés, d’être fouillés de façon systématique alors que ce sont des quartiers totalement calmes et qu’il n’y a aucune raison pour cet accroissement de contrôles policiers. Un jeune de 14 ans a même reçu de violents coups dans les côtes, les policiers lui ont déchiré son maillot, et l’ont emmené au commissariat pour le laisser sortir sans rien peu de temps après... Certains habitants ont peur que les pratiques appliquées à l’intérieur de la prison le soient aussi désormais sur l’ensemble de la commune.
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