En attendant d’avoir des retours de médias camarades... Vendredi 10 mars étaient jugés à Valence deux détenus pour la mutinerie qui s’était déroulé le 27 novembre dans la maison centrale de la même ville (voir le communiqué de l’OIP et l’appel de l’Envolée). Ce procès n’a pas fait grand bruit dans les médias mainstream, alors que le directeur de cette prison s’était fait jeter par le ministre de la Justice le 1er décembre 2016, quelques jours après la mutinerie :
Interrogé ce jeudi lors de la séance des questions au Gouvernement par le sénateur drômois Gilbert Bouchet (Les Républicains) sur le centre pénitentiaire de Valence (quatre jours après la mutinerie, ndlr), Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, a répondu : « Une mutinerie dans un quartier maison centrale, c’est exceptionnel (...) Après le 12 septembre et le 25 septembre, c’est la troisième fois que j’ai des difficultés dans cet établissement. J’ai demandé une inspection des services pénitentiaires ». Le Garde des Sceaux a par ailleurs précisé que dans la bâtiment impacté par la mutinerie, « les dégâts sont considérables ». Manifestement agacé, il ajoutait enfin : « Diriger un établissement, c’est une responsabilité. J’ai demandé au directeur de l’administration pénitentiaire de tirer les leçons de l’inspection et de me proposer des mesures aussi évidentes que logiques. J’attends ses propositions demain matin. » (source)
Alors que les prisonniers luttaient contre leur condition de détention,
comme d’hab’, ils prennent cher. Ils seraient condamnée à 5 ans de prison pour avoir agressé un surveillant du centre pénitentiaire de Valence et pris part à l’incendie qui a dévasté plusieurs cellules, causant de très lourds dégâts.
Et voilà ce qu’écrit le Daubé :
Bien malgré les magistrats, malgré les avocats et même malgré les prévenus eux-mêmes, le procès, hier, des deux détenus soupçonnés d’être à l’origine de la mutinerie qui a touché la maison centrale de Valence, le 27 novembre dernier, est devenu, au fil de l’audience, le procès de la prison et des conditions de détention.
Et malgré tout ça, alors que les prisonniers sont enfermés, dans des conditions de merde, alors qu’on les soupçonne et les condamne sans réelles preuves, la justice en rajoute une couche... On attend patiemment des écrits sur ce qui s’est passé vendredi dernier au tribunal de justice.
Et on exprime toutes notre solidarité avec les mutins qui vont encore devoir passer 5 ans derrière les barreaux.
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