Aux alentours de midi, les cheminot.es se retrouvent devant la gare Part-Dieu. Ielles viennent des différents piquets de grève : Oullins, Perrache, Part-Dieu…
Aujourd’hui, les syndicats organisent une action symbolique devant la Tour Incity, là où se trouve leur direction régionale.
Un cortège d’environ 80 personnes remonte le boulevard Garibaldi au son de la sono de la CGT.

Une fois au pied de la tour, quelques grévistes redécorent les grandes baies vitrées à leur manière.

Les représentants syndicaux (CGT, SUD Rail, FO) rappellent à leur direction leurs exigences et interpellent les cadres pour qu’ils rejoignent le mouvement, « car ils sont aussi concernés par notre grève. »
La rue Garibaldi est bloquée un moment à la circulation, puis c’est le cours Lafayette.

Un gréviste se dit content de la mobilisation forte dans les différents secteurs ferroviaires. Selon les syndicats, il y a plus de 90 % des conducteurs qui sont en grève, 60 % parmi les contrôleurs et 50 % des aiguilleurs. 
En revanche, moins de monde se rend sur les piquets de grève et aux AG. Si plus d’une centaine de personnes étaient ce matin à Perrache, il n’y avait qu’une dizaine de personnes, à Oullins.

Ce même gréviste est confiant pour la suite :

A la SNCF, on a une culture de la lutte. Notre direction ne négocie pas tant qu’il n’y a pas un rapport de force suffisant. Cet après-midi, Pépy [le dirigeant de la SNCF] a un rendez-vous avec le gouvernement. Le gouvernement va pousser Pépy à accepter une partie de nos revendications pour calmer le mouvement avant l’Euro de foot. On est dans une position plutôt favorable.

A la question, « si vos revendication sont écoutées, est-ce que le combat continuera au sujet de la loi El Khomry ? » les réponses sont mitigées. Individuellement, les cheminot.es sont prêt.es à continuer, puisque cela les concerne également. Mais les directions des syndicats ne se sont pas encore prononcées à ce sujet.

Après une petite heure, les grévistes reprennent la direction de la Part-Dieu, reprendre leur piquet de grève.