Ce matin à 9h une quarantaine d’étudiants en travail social ont investi les locaux de la Drass.
Rappel
Si le décret relatif à la gratification des stagiaires va pourtant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des étudiants, son application a généré une situation intolérable et inéquitable dans notre secteur.
Depuis plusieurs semaines, les pouvoirs publics se rejettent la responsabilité dans l’application d’un décret mettant en péril nos formations. (département, région, Etat). La question n’est pas réglée et la situation devient urgente, certains étudiants se voient contraints d’accepter des départs en stage par défaut. Seuls les établissements dépendant de la fonction publique sont exemptés de payer la gratification. Or un bon nombre de travailleurs sociaux se forment dans le secteur associatif et privé, qui n’ont pas le budget pour accueillir des stagiaires à ce jour. Ainsi la question de la qualité du déroulement des formations est remise en question.
Après plusieurs semaines de mobilisation et de manifestation, rien n’a bougé, des étudiants se retrouvant sans terrain de formation.
Cette mise en péril de la qualité des formations de travail s’ajoute à la longue liste des difficultés rencontrées par ce secteur : suppression de budget, loi encourageant le contrôle social, et criminalisation des personnes que nous accompagnons.
L’occupation de la Drass a été organisée afin de revendiquer l’organisation d’un table ronde réunissant différents acteurs décisionnaires : Drass, centre de formations, étudiants du Craets (collectif Rhône alpes des étudiants en travail social) . Tant qu’une décision satisfaisante ne sera pas prise, un gel des stages de tous les étudiants niveau III est exigé.
Une Journée d’occupation...
9h, : les 36 étudiants occupant les services des formations sociales de la Drass, ont été rejoint par une centaine d’étudiants et la Batucada des Résistances venus les soutenir.
Dès leur arrivée, les occupants, ayant investit les lieux de manière pacifique, se sont vus menacés d’être évacués, par le directeur de DRASS. Des RG sont rapidement arrivés et ont tenté de récupérer des informations concernant le mouvement.
La majorité des salariés de la Drass se sont montrés réceptifs et attentifs aux revendications des étudiants alors que d’autres n’ont pas caché leur hostilité pour ce type d’action... Les tentatives de compromission par le directeur de la Drass n’ont pas entaché pour autant la détermination des occupants, les portes-parole du CRAETS ont été reçus pour relayer les revendications de cette action spontanée.
15h : La mobilisation ne fléchissant pas, le directeur de la Drass a contacté le préfet afin de faire évacuer les lieux sans daigner répondre aux attentes revendiquées. Le rideau de fer tombe, la Drass est fermée. Des groupes d’étudiants venus soutenir l’action se forment devant les différentes sorties afin de bloquer l’accès aux C.R.S
16h : : 13 camionettes et 1 bus sont arrivés pour nous déloger aux entrées et à l’intérieur de la Drass. Venus en nombre, malgré la résistance et la détermination des étudiants, les CRS les ont évacués de manière expéditive et brutale, n’hésitant pas à frapper pour déloger les occupants. Provocations, insultes, coups et violences... Tout ça sous le regard indifférent et impassible du directeur et de la responsable des formations sociales de la DRASS. Aucune arrestation n’a eu lieu.
18h : Une Assemblée générale improvisée s’organise place Guichard...La présence des RG la repousse au lendemain.
MANIFESTATION CRAETS
DEMAIN 7 MAI
A VALENCE
RDV à 13h à la Gare de Valence Ville
Pour plus d’information ou de renseignements sur l’action des travailleurs sociaux en formation en lutte : www.tremplin-social.fr
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