Participons au forum social des quartiers populaires

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Cela fait 30 ans que les banlieues réclament justice et que des revendications précises ont été formulées au travers de marches, de révoltes, de grèves de la faim, de manifestations et de réunions publiques...

Le forum, qui aura lieu les 22, 23 et 24 juin 2007 à St Denis, sera un lieu d’élaboration collective pour agir. Nous appelons toutes celles et tous ceux pour qui la question des quartiers est une priorité, à prendre leurs places au sein des collectifs d’organisation.

Et voici le programme du forum :

Le Programme :

Vendredi 22 juin :

- 14h :
Ouverture à la cité Djamel d’Argenteuil
(Bourse du travail)

- 15h 30 :
Police - Justice - Prison (cité Franz Fanon -
espace sur berges du canal)

Immigration et liberté de circulation (cité Djamel
d’Argenteuil)

Cinémas de quartiers (cité Franz Fanon) :

- 15h : Double peine
Wesh wesh, qu’est-ce qui se passe ?
de Rabah Ameur-Zaimeche

- 17h : Femmes et luttes syndicales (remue-ménage
dans la sous-traitance, Faty solidarité)
A Pas lente,
de Richard Copans

- 19h : Histoire-Mémoire
Nanterre, une mémoire en miroir,
de Cheikh Djemaï

Soirée
- 21 h :
Soirée Kiss Club, avec DJ Malik et Redouane /
La Mixture

Samedi 23 juin :

- 10h 30 :
Travail - Précarité (cité Djamel d’Argenteuil)
Implication des musulman-nes dans les luttes
(cité Franz Fanon)

- 14h :
Femmes des quartiers et Engagements
(cité Franz Fanon)

- 17h15 : Théâtre
Le Bruit du monde m’est rentré dans l’oreille
Elsa Solal - coll. Quelques unes d’entre nous
(cité Djamel d’Argenteuil)

- 18h :
Apartheid urbain (cité Franz Fanon)
Cultures des quartiers
(cité Djamel d’Argenteuil)

Cinémas de quartiers :

- 11h : Que vaut la vie de Youssef ?
- 13h : MIB - chronique 2001 -2002
- 14h : Associations & ateliers vidéos, courts avec
Rive Nord, Les Engraineurs, Télé-Bajo,
Justice pour le Petit Bard, Les Quais de la mémoire

- 18h : Le délire sécuritaire à la télé
montage d’archives d’Alain Moreau
- 19h : Un Racisme à peine voilé, de Jérôme Horst

- Minuit : Black Panthers
One + One Symphony for the Devil, de JL Godard

Au cinéma l’Ecran de Saint-Denis
- 14h : Douce France, la saga du mouvement
beur
, de Mogniss H. Abdallah
- 16h : Tempête dans un McDo,
de N. BIsson et R. Calzone

Soirée
- 21h : CONCERT avec La Caution, Momo Roots,
Mouss et Hakim
...

Dimanche 24 juin :

- 11h :
Éducation (cité Franz Fanon)
Ancien-nne-s dans la cité (cité Djamel d’Argenteuil)

- 14h : Perspectives politiques (cité Franz Fanon)

- 18h : Clôture (cité Djamel d’Argenteuil)

Cinémas de quartiers :

- 11h : Les LIP l’imagination au pouvoir
de C. Rouaud
- 13h : Les Jardiniers de la rue des martyrs
Leïla Habchi et Benoît Prin
- 15h : Prends 10 000 balles et casse-toi
de Mahmoud Zemmouri

Informations : fsqp.free.fr
01 40 36 24 66

30 ans que les banlieues réclament justice et que des revendications précises ont été formulées au travers de marches, de révoltes, de grèves de la faim, de manifestations et de réunions publiques.

15 ans que le Ministère de la Ville a été crée pour répondre à la relégation sociale et la ségrégation urbaine des cités. Les gouvernements passent avec leurs lots de sigles et de recettes miracles « politique de la ville, rénovation urbaine, cohésion sociale : DSQ, ZEP, ZUP, ZAC, ANRU.... ».

Nos quartiers servent de défouloir pour des politiques et des médias en mal de petites phrases assassines sur les « territoires perdus de la République », « parents irresponsables », « zones de non-droit » « mafiatisation » et autres « dérives islamistes ». Les habitant-e-s, et notamment les jeunes, sont stigmatisé-e-s et désigné-e-s comme les principaux responsables des dérives de notre société. Ca ne coûte pas cher de donner des leçons de civisme et de montrer du doigt les « racailles » ou les « sauvageons » en les jetant à la vindicte populaire.

Les banlieues deviennent une problématique à part, dont on confie la gestion à la police et à la justice. Pourtant des révoltes des Minguettes (1981) à celles de Vaulx-en-Velin (1990), de Mantes-la-Jolie (1991) à Sartrouville (1991), de Dammarie-les-Lys (1997) à Toulouse (1998), de Lille (2000) à Clichy sous Bois (2005), les messages sont clairs :

Assez des crimes et des violences policières impunis, des contrôles aux faciès, des écoles au rabais, assez de chômage programmé, de sous-emplois, de logements insalubres, assez de la prison, assez de hagra et d’humiliations !

On s’habitue aux souffrances silencieuses de millions d’hommes et de femmes qui subissent au quotidien des violences sociales bien plus dévastatrices qu’une voiture qui brûle.

Il est légitime de se révolter face à cet ordre social !

Parce que nous refusons de déléguer notre pouvoir à ceux qui ne nous représentent pas, le Forum social des quartiers populaires sera un espace d’affirmation d’une parole politique, sociale et culturelle à partir des expériences, des histoires, et de la mémoire de nos quartiers. Il sera le lieu de réflexions et de convergences de luttes locales, toutes et tous ensemble donnons leur une visibilité nationale !

Nos quartiers et leurs habitant-e-s sont riches d’histoires et de traditions d’engagements. Des révoltes d’esclaves à la Commune de Paris, de l’Etoile nord-africaine à la Main d’Oeuvre Immigrée (MOI), de la manifestation du 17 octobre 61 aux luttes pour la résorption des bidonvilles et des cités de transit, des grèves des foyers Sonacotra à la Marche pour l’égalité, de l’occupation de l’usine Talbot Poissy au mouvement des chômeurs, du mouvement des sans-papiers au comité contre la double peine ; tous ces combats sont constitutifs de l’histoire politique, sociale et syndicale de France. Sortons de l’amnésie collective et de l’ignorance politique pour nous réapproprier notre mémoire et notre histoire.

Les mouvements d’éducation populaire et les centres sociaux ont été mis en faillite depuis bien longtemps, par les pouvoirs publics en place. Nous affirmons que nous avons aussi notre responsabilité lorsque nous ne faisons rien. Il n’est pas question d’entretenir la démagogie selon laquelle ce serait toujours les autres qui seraient responsables de tous nos malheurs, nous ne pouvons ignorer notre responsabilité collective. A nous d’inventer des formes de solidarités réelles pour améliorer nos conditions de vie.

Nous avons beaucoup à dire du racisme, des violences policières, des discriminations sociales, raciales et culturelles, de l’islamophobie, de l’histoire coloniale et de ses conséquences, etc. mais nous refusons d’être cantonnés à cela. Nous avons autant à dire de la santé, de l’éducation, du travail, du libéralisme, du sexisme, de l’environnement, des rapports Nord-Sud, de l’information, des formes de résistances et de libération, des combats pour la justice, pour l’égalité, pour la liberté… L’enjeu est d’initier une présence comme acteurs et actrices à part entière, produisant nos propres discours et des pratiques autonomes. L’avenir de nos quartiers dépend de nous, de vous.

Notre volonté ne se réduit pas à défendre les quartiers pour les quartiers. Nous avons besoin de références communes et d’une stratégie collective clairement assumée. Les banlieues occupent une place centrale dans nos villes, et ne peuvent être gérées de manière spécifique.

Le forum, qui aura lieu les 22, 23 et 24 juin 2007 à St Denis, sera un lieu d’élaboration collective pour agir.

Nous appelons toutes celles et tous ceux pour qui la question des quartiers est une priorité, à prendre leurs places au sein des collectifs d’organisation.

De nombreuses rencontres et discussions ont abouti à la création d’une association nationale ayant pour objet l’organisation du Forum social des quartiers populaires. Dès à présent, nous vous invitons à nous rejoindre, au travers des collectifs régionaux d’organisation (Paris, Lyon, Montpellier, Toulouse) pour préparer et construire cet événement national.

Le forum sera un rendez vous pour celles et ceux qui veulent construire une force et une parole collective issus des quartiers. Il est impératif de dépasser nos identités propres et de nous appuyer sur la diversité de nos histoires politiques, associatives, électorales, faites de revendications, de luttes et de participations.

Carte d’identité, carte de séjours, sans papiers, toutes et tous, des quartiers ou d’ailleurs, le MIB, DIVERCITE et les MOTIVE-E-S vous invitent à les rejoindre pour faire de ce rendez-vous des quartiers, un moment de convergence politique, social, culturel, festif, pour imposer une expression commune et offensive de toutes les cités.

Quelle que soit l’issue des élections, nous avons besoin d’un mouvement national des quartiers, seule garantie, pour avancer vers l’égalité.

Pour toute information :

- Association « Forum Social des Quartiers Populaires »

45-47, rue d’Aubervilliers

75018 Paris

Tél : 01 40 36 24 66

Mail : fsqp2007(Arobase)no-log.org

Site : fsqp.free.fr

- Coordination régionale Lyon :

Divercité

Mail : divercite(Arobase)gmail.com

- Coordination régionale Toulouse :

Motivé-e-s

Tél : 05 62 27 62 83

Mail : motive-e-s(Arobase)motive-e-s.org

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  • Le 26 juillet 2007 à 23:49

    Racisme ordinaire, solidarité extraordinaire…

    Un Métis franco-camerounais bardé de diplômes pluridisciplinaires (13 ans d’études supérieures) est discriminé sans façons. Un recruteur inculte auquel un racisme d’un autre âge commande le rejet de sa candidature à un poste de promotion trouve le moyen d’écrire « qu’il ne peut être cadre ». L’intéressé proteste, il est soutenu par 3 collègues... blancs. Pascale Pouillon, Didier Canizarès et Thierry Schaffuser respectivement 15, 19 et 18 ans d’ancienneté dénoncent solidairement le racisme. Eh oui ! Il reste des citoyens en France ! Nous sommes alors en mai 2005.

    Préméditation, délits et infractions en série, faux en écriture et usage…

    La direction qui avait prémédité la discrimination et entendait par un stratagème prévenir l’accusation de racisme en opposant le profil d’une femme d’origine algérienne à la candidature de Thierry Badjeck n’hésitera pas à commettre plusieurs délits et infractions dont des faux en écritures. Thierry Badjeck en apporte la preuve. Prise la main dans le sac la direction se braque. Face à la dénonciation solidaire des 4, elle décide du dépaysement de Badjeck dans un placard. Les 3 autres se solidariseront à cet exil. C’est le début d’un an de représailles et harcèlements au vu et au su de tous les syndicats d’Aéroports de Paris qui se soldera par un cumul de plus de 300 jours d’arrêts maladie et une évacuation de M. Badjeck en ambulance le 10 janvier 2006.

    Complicités syndicales et administratives

    Les faits recueillent toutes les complicités dont celles de la CGT, de FO, et de la CGC qui ont activement collaboré avec l’employeur. Pis ! Le PDG d’Aéroports de Paris, Pierre GRAFF couvre tout et signe des Chartes de la Diversité vendues à peu de vertus par l’Institut Montaigne de Cl. Bébéar. L’inspecteur du travail saisi de l’affaire en discrimination dès le 09 décembre 2005, tentera d’étouffer l’affaire et fournira plutôt en mai 2007 un prétexte à l’employeur qui s’en servira pour licencier les 4 agents en juin 2007, point d’orgue d’un an de représailles. On ne semble pas manquer d’humour en l’espèce au sein du Département INA d’Aéroports de Paris dirigé par Pierre-Michel Delpeuch, et l’on trouvera opportun d’affranchir la lettre de licenciement de T. Badjeck d’un timbre sur l’esclavage alors que Spirou était choisi pour les 3 autres. Bienvenue en France !

    Condamnation par la Cour d’Appel, anomalies prud’homales et silence médiatique

    Le Conseil de Prud’hommes géré par la CGT saisi en référé n’avait rien vu là que la normalité de prérogatives disciplinaires et avait débouté les « 4Contre ADP » de leur demande de réintégration. Rien n’aura donc été épargné aux agents, depuis les avocats véreux leur extorquant de l’argent tout en livrant prématurément les preuves qu’ils détenaient à la partie adverse, à d’autres encore de la CGT, qui ont tenté de faire pression sur eux, jusqu’à la HALDE qui a refusé d’instruire. Quant aux médias, nul Moulloud ou Mamadou à jeter en pâture ici. Pas de nègre ou de musulman à stigmatiser mais la délinquance d’un patron face à laquelle on attend l’intransigeance Sarkozy et plus que les soliloques sur la discrimination positive. Preuve qu’en matière de racisme négrophobe en France, il y a unanimité depuis les élites et les instances jusqu’aux sectes. Mais il y a aussi la justice. La Cour d’Appel de Paris vient de censurer lamentablement toute cette collusion et cette association de malfaiteurs en disant le droit et en condamnant Aéroports de Paris à réintégrer les 4 agents.

    Ne sachant plus comment réagir face à cette censure, le Conseil de Prud’homme vient de renvoyer l’examen de l’affaire des « 4 Contre ADP » renvoyée en départage, soit aux calendes grecques…

    Pour plus d’informations

    http://4contreadp.com : un site en construction, la version finale sera mise en ligne en septembre avec les preuves audio et vidéo du racisme évoqué. Un récit complet y figure déjà. Ca vaut le détour.

    CS4 : un Comité de Soutien, le CS4, a décidé d’organiser la divulgation de ce scandale et de s’associer à la défense des « 4 Contre ADP » : Jokili@reseau-louverture.com

    Comuniqué de presse CS4 :

    http://www.conferencevirtuelle.com/P5163,CommuniquePresse.aspx

    France 2 : le 13 juillet 2007 France 2 harcelée par le CS4 consent à faire un sujet light, à… 13 heures.

    http://www.youtube.com/watch?v=XLQwPY_jYag

    Tf1 : le 19 janvier 2007, TF1 en parle mais protège le nom d’Aéroports de Paris

    http://www.youtube.com/watch?v=95XmSHbBGqk

    L’Huma : Avant cela, une délégation de la CGT, abusivement dénommée Collectif antidiscrimination de la Métallurgie et opportunément dirigée par un certain Mohammed Brahmi de service avait tenté de berner les « 4 Contre ADP », et leur avait permis d’obtenir une page dans l’Huma comptant sur cette publication pour dévoyer leur attention et leurs intérêts. Depuis, face à l’acuité des 4 leur humanisme à fondu dans l’oubli.

    http://www.humanite.fr/2006-07-10_Politique_Une-histoire-banale-qui-mene-au-licenciement

    Mais l’underground du net est encore le meilleur endroit pour trouver les infos.

    Sur votre moteur gougueule, tapez Diiscrimination+Aéroports de Paris+Badjeck

    Afrikara : http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1329

    Thotep : http://www.thotep.com/article.php3?id_article=141

  • Le 18 juillet 2007 à 11:03

    Badjeck, Pouillon, Canizares, Schauffuser seront réintégrés !

    Une victoire même provisoire à mettre sur le compte du refus presque téméraire de quatre victimes solidaires, de se coucher face à des actes de racismes ordinaires dans les petites et grandes entreprises des républiques droits-de-l’hommistes. Une témérité et une volonté à toute épreuve de ne pas laisser triompher le règne du silence, des magouilles des grands, des arrangements entre « professionnels » de la justice et firmes nationales sur le dos des mêmes, toujours ces mêmes qui s’épuisent au travail et que la relégation sociale poursuit comme leur ombre. En condamnant une société d’envergure nationale comme les ADP à réintégrer des licenciés qui avaient fait valoir le caractère discriminatoire et racial de leur licenciement, la justice française montre qu’elle n’est pas inaccessible, même si il y a toutes les raisons de penser qu’elle reste plus accessible ne serait-ce que matériellement aux uns qu’aux autres.
    C’est donc probablement une première que de voir des salariés blancs, prenant fait et cause pour leur collègue métis de mère africaine discriminé, l’affaire conduisant à un licenciement collectif du discriminé et des solidarisés, et une condamnation de l’entreprise en appel. Une leçon à plusieurs entrées, tant du point de vue de la lutte effrénée menée par les victimes de racismes, qui devrait faire des émules, ce ne sont pas les cas qui manquent, que du point de vue, malheureusement de l’insuffisance de mobilisation, sur laquelle achoppent tellement d’avancées qui gisent sous nos pieds.

    Le jeudi 05 juillet 2007 à 13.30 heure locales, la 18e Chambre Sociale de la Cour d’Appel de Paris a condamné la société Aéroports de Paris en référé, pour avoir violé les règles du Code du Travail prohibant les discriminations racistes en même temps que le statut protecteur reconnu aux victimes et aux témoins qui dénoncent de tels faits devant les juridictions.
    Aéroports de Paris avait licencié Mlle POUILLON Pascale et Messieurs BADJECK Thierry, CANIZARES Didier et SCHAFFUSER Thierry à partir du 16 juin 2006 prétextant un « usage abusif du droit de retrait » auquel avaient eu recours les quatre salariés le 12 janvier 2006.
    La Cour d’Appel a ordonné la remise en état à l’encontre d’Aéroports de Paris, soit l’anéantissement des licenciements et donc, la réintégration des quatre salariés.
    L’arrêt susceptible de pourvoi devant la Cour de Cassation n’est cependant pas suspensif. Il est exécutoire sous quinzaine à peine d’astreinte journalière.

    …/…

    La18ème Chambre Sociale de la Cour d’Appel de Paris a intégralement censuré l’ordonnance rendue le 10 janvier 2007 par le Conseil de Prud’hommes de Paris réuni en départage.
    La formation de référé des prud’hommes de Paris était en effet allée dans le sens de la thèse alléguée par l’employeur allant même jusqu’à soulever de manière curieuse, un moyen d’office que n’avaient invoqué ni les demandeurs, ni la société Aéroports de Paris.
    Ecartant le prétexte allégué par Aéroports de Paris pour licencier, la Cour d’Appel a donné raison aux plaignants qui entendaient faire reconnaître leurs licenciements en tant que représailles à la discrimination raciste dénoncée.
    La Cour d’Appel renforce ainsi d’une jurisprudence les dispositions pourtant sans équivoques de la loi, dès lors que les licenciements sont sans cause réelle ni sérieuse :

    « […] En ce cas, la réintégration est de droit et le salarié est regardé comme n’ayant jamais cessé d’occuper son emploi. » Extrait de l’art. L-122.45.2 du Code du Travail

    Malgré cette nullité textuelle qui s’impose à l’appréciation des magistrats, la formation de référé du Conseil de Prud’hommes de Paris avait cru pouvoir en méconnaître la portée.

    Il y aura lieu de s’interroger qu’une décision de justice ait pu à ce point s’émanciper de règles impératives à valeur constitutionnelle relatives aux libertés fondamentales.

    La Cour d’Appel a par ailleurs ordonné la mise à l’écart de plusieurs pièces étrangères à la cause qu’Aéroports de Paris avait versées.
    Au soutien de sa thèse suivant laquelle les quatre salariés avait été licenciés non en raison de la discrimination dénoncée mais en vertu de l’usage abusif du droit de retrait, Aéroports de Paris avait cru opportun de communiquer une dizaine de pièces concernant des écrits publiés sur Internet portant sur la Traite Atlantique, l’humoriste Dieudonné, la Tribu KA… Là aussi, la Cour d’Appel censure le magistrat départiteur qui avait refusé la mise à l’écart des pièces au motif qu’étant sur Internet elles sont accessibles au public.
    En attendant la communication du jugement prochainement, il conviendra d’y revenir dans le cadre global d’une analyse appropriée.
    …/…

    Ce premier arrêt ruine les thèses fallacieuses brandies par la Direction d’Aéroports de Paris qui s’est déconsidérée en s’en faisant comptable au lieu de sanctionner les responsables.
    Elle jette une lumière crue sur le rôle des médias qui, malgré les faits indubitables, couvrent cette abjection d’un silence qui ne profite qu’à l’employeur.
    Elle trahit l’imposture des acteurs de la prévention réputés lutter contre les discriminations racistes à l’emploi : médecine du travail, syndicats, inspection du travail, associations des droits de l’hommes et institutions de lutte contre les discriminations, tous sollicités, chacun défaillant. Il conviendra là aussi d’y revenir par l’analyse.
    C’est la première victoire des « 4 Contre ADP » dans une série d’actions judiciaires à plusieurs niveaux de leurs préjudices.

    Source : Extrait Communiqué des « 4 Contre ADP », vendredi 06 juillet 2007

  • Le 20 juin 2007 à 08:40, par luc

    Valence, début juin 2007
    bonjour, j’ai assisté à la réunion de préparation d’un forum populaire par un animateur .
    Cette personne venant d’un autre quartier , on s’est tous présenté , on était dix présents. La réunion a commencé, sans ordre du jour, sans tour de table , sans demander à personne nos intérêts ( le pourquoi notre venue).
    L’animateur se présente , il a construit un collectif à Fontbarlettes, pour aider sur le quartier sur les questions du logement. IL a parlé une heure durant sans interruption, sauf lorsque nous ne supportions plus ce discours calqué. On n’est pas des élèves, on n’est plus à l’école.
    Par la suite, il nous donna la marche à suivre, pour organiser le forum dans le quartier. on devait organiser , un repas de quartier avant la fin juin. La date est trop rapide, il a fait le forcing. Toutes les personnes présentes sauf 2 -3 se lèvent signalant qu’on avait des occupations.( l’une des enfants à soigner et d’autres des urgences à faire). Voyant cela l’animateur demanda qu’on fixe une autre date pour se rencontrer après l’été. Une dame du quartier ( animatrice catholique, syndicaliste, active à l’ASTIV) signale qu’on doit se revoir pour la rentré calmant notre colère. Elle avait compris que nous en avions marre des ordres ( le temps est important pour pouvoir parler) La prochaine réunion a lieu en septembre pour préparer le repas de quartier. Pour ce repas festif( précédent les groupes de discussion qu’il a déjà défini )on bénéficiera, la présence des fanfares de l’AMIM ( école d’animation de rue).
    J’ai donné ce témoignage à transmettre car je ne veux pas qu’on soit utiliseé et exploité.
    Notre vie nous appartient c’est à nous de construire nos « outils », nos relations de quartier.J’aurais voulu raconter ce qu’on fait au bas de mon immeuble.
    compte rendu partiel et non officiel ( normalement l’animateur aurait du nous donner le ( le sien)compte rendu pour l’envoyer avec ces adresses) A Valence le 18 juin

  • Le 19 juin 2007 à 12:19

    J’ai contacté divercité par mail, ilselles m’ont dit qu’il n’y aurait pas de bus partant de lyon car « pas abordable » niveau tarif.
    Mais cela peu peut etre changer, tenez vous au jus.
    David de sainté.

  • Le 4 juin 2007 à 13:15

    Évidemment le départ est le vendredi 22 juin et le retour le dimanche 24 juin !

    A bientôt donc !

  • Le 4 juin 2007 à 11:57, par Julien Estival

    Des bus partent le vendredi 22 mai de Lyon et Grenoble et reviennent le dimanche soir. Pour se renseigner, voir avec DiverCité ou sur le site http://fsqp.free.fr ou encore sur le mail fsqp2007@gmail.com

    Le programme du forum est disponible sur le site. Bienvenues bienvenus !

  • Le 29 avril 2007 à 19:48

    VENEZ NOMBREUX LES SOUTENIR !!!!!!!!!!!!!!!!!
    Prochains rendez-vous judiciaires avant le Tribunal Pénal :

    * Procédure contre le licenciement abusif :
    le jeudi 31 mai 2007 à 13h30 en référé devant la 18e Chambre C sociale de la Cour d’Appel de Paris pour la réintégration des salariés licenciés au mépris des lois

    * Procédure contre la discrimination raciste :
    le 19 juin 2007 à 13h devant le Conseil de Prud’hommes de Paris (27 rue Louis Blanc 75010 Paris) pour l’examen du fond de l’affaire en 1er ressort

  • Le 3 février 2007 à 15:46

    quelle type d’organisation pouvez vous mettre en place ? il faut les soutenir absolument !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! A+

  • Le 2 février 2007 à 23:13

    DISCRIMINATION RACIALE
    CAMOUFLEE PAR LES MEDIAS
    CHEZ AEROPORTS DE PARIS
    Historique, un Noir concerné et trois de ses collègues blancs solidaires sont aussi licenciés.
    Depuis le mois de mai 2005, quatre salariés d’un bureau d’études d’Aéroports de Paris étaient la proie de représailles hiérarchiques diverses, pour avoir dénoncé une discrimination raciste au moment de recruter un Cadre à la Direction de l’Ingénierie et de l’Architecture. Malgré leur résistance et non sans avoir sollicité les syndicats et l’inspection du travail, Mlle Pouillon Pascale et Messieurs, Canizarès Didier, Schaffuser Thierry, ont été brutalement licenciés en juin dernier suivant le prétexte qu’ils auraient abusé du droit de retrait. La véritable raison serait la dénonciation de la discrimination préméditée contre leur collègue métis, Thierry Badjeck, lui aussi licencié.

    Les faits

    L’histoire commence en 2005, où l’entreprise Aéroports de Paris annonce le pourvoi d’un poste de cadre en renforcement de l’effectif de son agence signalétique promise à se développer. Thierry BADJECK d’origine camerounaise par sa mère et française par son père, possède quatre ans d’ancienneté, et occupe déjà le poste. Il s’agit juste d’une simple requalification de ses missions auxquelles on rajoute le statut de cadre.
    Or, par l’intermédiaire de la responsable d’agence, du responsable RH, puis du Chef de division, dès avant le 13 mai 2005, date d’ouverture du poste à candidature, la direction fait savoir explicitement aux collaborateurs de l’agence que « le poste n’est pas pour Thierry BADJECK ». Ceux-ci attendirent de voir. Pourtant, le chef de division, contrairement aux procédures impératives décrites dans le Manuel de Gestion du Personnel d’ Aéroports de Paris qui prescrivent de solliciter en priorité les compétences internes, fait le choix de recourir immédiatement à un agent intérimaire. Ainsi, le poste est affiché en interne le 13 mai 2005 alors que le 28 avril 2005 déjà, cette intérimaire passait un entretien d’embauche.
    Sans se démettre de quelque chose, Thierry BADJECK postule tout de même et est reçu le 12 juillet 2005 où le responsable lui explique que ce n’est pas un poste pour lui tout en se préoccupant étrangement de ses origines ! « Lequel de vos deux parents est blanc ? » demandera le Chef de Division.

    L’un de ses trois collègues solidaires, Monsieur SCHAFFUSER Thierry , demande des explications au responsable de l’agence afin de comprendre pourquoi Monsieur BADJECK ne peut a priori prétendre au poste alors qu’il a le profil et les compétences et qu’il remplit déjà les missions décrites par le poste. Il lui répond : « Non, ce n’est pas pour les Blacks ! ». Il y avait des précédents.
    Auparavant, Mademoiselle Pouillon Pascale s’était laissée dire que Monsieur BADJECK n’avait pas le « bon profil » pour représenter ADP à l’extérieur.
    Par la suite, Le Chef de Division fera des allusions inappropriées sur la carte de séjour de l’intéressé, autant de faits qui attestent d’une préoccupation suspecte à propos des origines de Thierry BADJECK.
    Le bouquet sera atteint lors de l’envoi des lettres de licenciement. Un responsable de la direction s’acquittera sur ses deniers des timbres de collection pour le seul plaisir discret d’envoyer aux quatre salariés digne d’une cabalistique : les trois blancs recevront Spirou dont il faut rappeler qu’il est « groom », et Thierry BADJECK , seul noir, recevra un timbre relatif à l’esclavage…

    Les quatre avaient donc vu juste dès le mois d’avril. Ils se mobilisent, alertent la direction, les syndicats avant d’être harcelés par tous les moyens. Dès lors la victime de cette infâme discrimination, Monsieur BADJECK Thierry , et ses collègues solidaires, Mademoiselle POUILLON Pascale , Messieurs SCHAFFUSER Thierry , et CANIZARES Didier qui ont respectivement 15,18 et 19 ans d’ancienneté subissent d’importantes pressions psychologiques, tentatives de les rétrograder, des empêchements professionnels, humiliations, mépris, déchargement des tâches valorisantes, la partie la plus intéressante de leur travail est alors confiée à des intérimaires. Ces pressions ont progressivement raison des quatre qui sont tour à tour mis en arrêt maladie.
    Entre temps, la direction propose à Monsieur BADJECK de quitter la société avec un chèque et que ses collègues blancs soient eux reclassés dans une autre direction. Refus net des quatre.
    Le 10 janvier 2005, suite à une altercation impliquant le responsable RH et Thierry BADJECK , ce dernier est évacué par le SAMU et sera mis en arrêt maladie jusqu’après la date de son licenciement le 19 juin 2006. Le lendemain, 11 janvier, c’est au tour de M. CANIZARES d’être expulsé sans ménagement d’une réunion les concernant, deux incidents majeurs qui auraient pu déraper sur des violences sur autrui ou sur soi et qui ont convaincu les quatre d’exercer, le 12 janvier 2006, leur droit de retrait d’un contexte de travail devenu dangereux et pathogène.

    Malgré diverses sollicitations, l’employeur ne souscrira à aucune de ses obligations relatives au droit de retrait, l’inspection du travail informée du fait laissera faire. C’est pourtant de ce droit qu’il a lui-même bafoué qu’il tirera son pouvoir de sanction.
    La décision de licenciement est prise pour « exercice abusif du droit de retrait ». Les quatre collègues ont lancé l’affaire aux Prud’hommes de Paris. Son examen est attendu le 12 avril prochain. L’affaire Thierry BADJECK- Aéroports de Paris était appelée en audience le 11 octobre 2006 pour voir ordonner leur réintégration en référé.
    Après diverses manoeuvres dilatoires de l’employeur, les conseillers prud’homaux n’ont pu se mettre d’accord sur la décision à prendre et l’ont mise en partage de voix, faisant appel à un magistrat professionnel.

    L’ordonnance de référé l’ayant débouté de sa requête en réintégration, Thierry BADJECK a interjetté appel ce Mercredi 24 Janvier.
    Affaire à suivre….
    Il est important de relever que la presse nationale a décidé d’étouffer l’affaire puisqu’elle est hautement préjudiciable pour le groupe ADP d’une part, mais aussi à bien des égards pour l’Etat et le crédit qu’il faut accorder aux postures publiques, car c’est une grande société française qui ne tient pas à essuyer une histoire de discrimination raciale, l’affaire est sérieuse et la cause est entendue, les médias se taisent.
    Toutefois, une lucarne s’est engouffrée dans la brèche de cette omerta médiatique puisqu’un reportage est passé entre les mailles du filet de TF1 en ce Vendredi 19 JANVIER 2007.
    Cliquez ici pour visionner la vidéo
    http://tf1.lci.fr/infos/media/jt/0 [...] rise-.html
    Cette histoire est révélatrice de la situation actuelle de notre société. Il est vraiment inquiétant qu’une grande entreprise française puisse bafouer impunément les valeurs républicaines ainsi qu’une loi adossée sur la constitution de la 5e République.
    Les collègues de Thierry BADJECK ont juste dénoncé une discrimination au sein de leur lieu de travail et ils ont été sacrifiés en même temps que la victime. Ils n’ont fait que leur devoir de citoyen parce qu’ils croient aux valeurs républicaines d’Egalité et de Fraternité. Mais la direction de cette entreprise a visiblement une autre définition de l’humanité et de la règle de droit.
    Voici Aéroports de Paris, société qui prétend que « Le Monde entier est notre invité » incapable de promouvoir un de ses salariés à cause de sa couleur de peau, c’est une honte !
    Il est enfin temps d’ouvrir les yeux aux problèmes de racisme de notre pays, sur la discrimination sans quoi nos enfants, nos petits enfants hériteront d’un monde infâme, inhumain et moribond. Il faut inlassablement dénoncer ces comportements.

  • Le 30 janvier 2007 à 20:50

    Bonjour !
    comment cela se fait-il qu’il n’y ai pas d’organisation prévue sur Marseille ? Merci pour l’info en tout cas. Barbara

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