Un parapentiste qui s’est un peu trop approché de la Centrale de St-Alban (à moins de 5 km !), au sud de Vienne, a dû avoir une belle frayeur ce matin : c’est un Mirage 2000, carrément, qui est venu l’intercepter (source Le Progrès).
Le parapentiste s’approchait de la zone d’interdiction temporaire qui protège l’espace aérien de la centrale nucléaire iséroise de Saint Alban lorsqu’il a été repéré par des gendarmes d’une brigade motocycliste, qui ont déclenché l’alerte.
Un hélicoptère et un Mirage 2000 de l’Armée de l’air ont immédiatement décollé pour l’arrêter alors qu’il entrait dans la zone interdite, d’un rayon de 5000 mètres autour de la centrale.
La gendarmerie devait être un peur les nerfs : Greenpeace avait illustré mercredi la vulnérabilité des installations françaises à la chute d’un avion de ligne en faisant atterrir un paramoteur sur la centrale du Bugey, tout en diffusant un rapport inquiétant sur le sujet.
Il est certain que la chute d’un avion de ligne commercial sur le site d’une centrale nucléaire pourrait causer des dégâts d’une ampleur considérable et divers dysfonctionnements sur l’ensemble de l’installation, ce qui entraînerait la perte séquentielle des lignes de défense sur l’un ou plusieurs tranches. En l’absence de toute préparation, la chute d’un avion de ligne sur une centrale nucléaire pourrait mettre en échec les contre-mesures prévues, empêchant ainsi la mise en œuvre effective des mesures immédiates d’atténuation et entraînant une situation chaotique qui pourrait déboucher sur des conséquences radiologiques catastrophiques.
Tout va bien, la Centrale du Bugey est à moins de 20 km de l’aéroport de St Exupéry. Le militant de Greenpeace passera en procès mercredi prochain et risque un an de taule. Le rapport diffusé ne précise quant à lui rien en cas de chute d’un parapente sur une centrale ;-) Société nucléaire, société policière !
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info